La nouvelle génération de GPU Nvidia RTX débarque pour les PC portable avec une nouvelle architecture Max-Q plus performante et plus accessible.
Des nouvelles puces graphiques et des prix agressifs
Max-Q, c’est le nom d’un programme de PC portables de gaming lancée par Nvidia en 2017 auquel presque tous les grand constructeurs (Asus, Razer, Acer, HP, Lenovo ou MSI) participent. Un peu à l’image du label Ultrabook, cette gamme Max-Q regroupe un ensemble de caractéristiques techniques et de technologies spécifiques assurant un rapport performance/prix de haut niveau pour les gamers. Mais pour cette salve de 2020, Nvidia se montre bien plus agressif et propose une multitude d’améliorations pour un prix bien plus accessible qu’auparavant.

Cette nouvelle génération de PC voit débarquer l’introduction de nouvelles puces : les RTX 2070 Super (2560 coeurs CUDA, 1155-1380 MHz, 8GB GDDR6, 256 bits) et 2080 Super (3072 coeurs CUDA, 1080-1560 MHz, 8GB GDDR6, 256 bits) en haut de la pyramide, ainsi que la GTX 1650 Ti (1024 coeurs CUDA, 1200-1485 MHz, 4GB GDDR6, 128 bits). A titre indicatif, Nvidia affiche un prix d’entrée de 700 $ pour un ordinateur équipé d’une GTX 1650, et 1000 $ pour une RTX 2060 (alors que l’on aurait eu droit à une GTX 1660 Ti pour le même prix l’année dernière).

Max-Q : le plein de nouvelles technologies pour optimiser le gaming sur machines portables
Mais ces nouvelles puces s’accompagnent donc de plusieurs nouveautés d’un point de vue de la conception des machines Max-Q. La première, c’est Dynamic Boost, qui va se charger de répartir la puissance intelligemment entre CPU et GPU, d’augmenter la cadence de l’un ou de l’autre, en fonction des besoin spécifique de telle ou telle tâche ou jeu.

Ensuite vient Advanced Optimus, qui repose sur une interface de contrôle de la sortie vidéo vers l’écran, une tâche qui était jusqu’alors réservée au CPU. Pour être plus précis, cette interface permet de jongler entre le GPU intégré au processeur (que l’on appelle aussi iGPU, pour integrated GPU, ce qui correspond généralement aux cartes « Intel HD Graphics »), et le GPU Nvidia. Cet interrupteur matériel qui choisi l’un ou l’autre des GPU en fonction des besoins (le GPU Nvidia pour le gaming ou autres tâches graphiques lourdes, le GPU intégré d’Intel pour les tâche plus légère comme la bureautique ou la lecture de vidéo) rend le GPU Nvidia compatible avec les écrans G-Sync jusqu’à un affichage 4K à 120 Hz, tout en réduisant la latence.
Et enfin, la technologie DLSS 2.0 à base d’intelligence artificielle. Il s’agit d’une méthode d’upscaling intelligent qui permet de profiter de meilleurs graphismes tout en modérant l’utilisation du GPU, et donc, la sollicitation de la batterie. Par exemple, le jeu Control peut tourner en Full HD à 60 images par seconde avec une RTX 2060, au lieu de 36 FPS avec l’option désactivée, tout en augmentant l’autonomie de 20%.


Parmi les autres contraintes du cahier des charges imposé aux machines Max-Q, Nvidia liste une nouvelle architecture ventilateur logiquement plus efficace, et l’intégration de puce mémoires GDDR6 à basse consommation. À noter également que Nvidia n’a présenté des machines ne fonctionnant qu’avec des processeurs Intel, mettant en doute la compatibilité de cette architecture Max-Q avec les CPU AMD.
Ces nouveaux PC portables devraient débarquer dans les semaines à venir, mais il est (inévitablement) probable que certaines machines soient repoussées. On a déjà une liste de modèles utilisant la RTX 2060 avec des prix aux environ de 1000 $ : l’Acer Nitro 5, l’ASUS ROG G512, le HP Omen 15, le Lenovo Y540 et le MSI GF65 Thin. En attendant vous pouvez toujours regarder les prix des pc portables gamers du moment avant de sauter sur la prochaine génération.