Lâarrestation de Pavel Durov, le visage derriĂšre Telegram, Ă Paris ce week-end a secouĂ© la planĂšte tech. Bien quâaucune charge officielle nâait Ă©tĂ© retenue, les rumeurs vont bon train. « Fraude, trafic de drogue, crime organisĂ©, promotion du terrorisme et cyberintimidation » sont les mots qui circulent, accusant Durov de fermer les yeux sur des activitĂ©s illĂ©gales sur sa plateforme.
La France, ennemie de lâinnovation ?
Cette arrestation laisse un goĂ»t amer, et pas seulement pour les fans de Telegram. La France, autrefois terre dâaccueil pour les entrepreneurs, risque de voir son image ternie. Shaun Maguire, de Sequoia Capital, dresse un parallĂšle saisissant : imaginez quâen 1994, on arrĂȘte les crĂ©ateurs dâinternet parce que des criminels lâutilisent. Absurde ? Câest pourtant le sentiment qui prĂ©domine.
LâEurope, dĂ©jĂ fragilisĂ©e par les sanctions liĂ©es Ă la guerre en Ukraine, semble sâenfoncer davantage. La peur, alimentĂ©e par des histoires de recrutement de saboteurs via Telegram, a pris le dessus sur la raison. La libertĂ© dâexpression et lâentrepreneuriat sont sacrifiĂ©s sur lâautel de la sĂ©curitĂ©.
LâAmĂ©rique, grand gagnant de cette dĂ©bĂącle ?
Pendant ce temps, de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique, on observe la situation avec un sourire en coin. Les Ătats-Unis, terre de libertĂ© dâentreprise, pourraient bien attirer les talents europĂ©ens qui fuient un continent devenu hostile Ă lâinnovation.
Lâarrestation de Durov est un symbole fort. LâEurope, autrefois pleine dâespoir et dâambition, semble avoir perdu son cap. La peur a remplacĂ© lâoptimisme, et les consĂ©quences pourraient ĂȘtre dĂ©sastreuses. Les esprits crĂ©atifs, les entrepreneurs qui font la richesse dâun continent, pourraient bien choisir de partir vers des horizons plus clĂ©ments. LâEurope, elle, restera attachĂ©e Ă un navire en train de couler, regrettant peut-ĂȘtre un jour dâavoir choisi la sĂ©curitĂ© au dĂ©triment de la libertĂ©.