L’astronaute de la NASA, Don Pettit, a offert au monde un spectacle rare et fascinant : une aurore boréale “intensément verte” filmée depuis la Station spatiale internationale (ISS). Cette vidéo, capturée le 6 janvier dernier, nous donne un aperçu privilégié de ce phénomène lumineux habituellement observé depuis la Terre. Les images, d’une beauté saisissante, montrent des rubans de lumière verte ondulant dans l’atmosphère terrestre, offrant un spectacle unique et captivant.
Le Soleil, à l’origine de ce ballet lumineux
Mais comment expliquer une telle intensité et une couleur aussi vive ? La réponse se trouve dans l’activité solaire. Notre étoile traverse actuellement une période d’intense activité, marquée par de nombreuses éruptions solaires et éjections de masse coronale. Ces dernières, composées de plasma solaire, voyagent à travers l’espace et interagissent avec le champ magnétique terrestre.
Lorsqu’elles atteignent notre planète, ces particules chargées sont guidées vers les pôles magnétiques, où elles entrent en collision avec les gaz de l’atmosphère. Cette interaction provoque l’excitation des atomes et des molécules, qui libèrent de l’énergie sous forme de lumière, créant ainsi les aurores boréales. L’intensité et la couleur de ces dernières dépendent de la puissance des éruptions solaires et de la composition de l’atmosphère.
Le mystère de l’aurore verte enfin résolu
La couleur verte, particulièrement intense dans la vidéo de Don Pettit, a longtemps intrigué les scientifiques. Au XIXe siècle, ils ont tenté de reproduire cette teinte en laboratoire, en utilisant des tubes à gaz électrifiés. L’hydrogène, et même un élément hypothétique appelé “aurorium”, ont été suspectés d’être à l’origine de cette couleur.
Flying over aurora; intensely green. pic.twitter.com/leUufKFnBB
— Don Pettit (@astro_Pettit) January 6, 2025
L’oxygène atomique, pourtant responsable de cette lumière verte, s’est révélé difficile à étudier. En effet, contrairement à d’autres éléments qui brillent instantanément lorsqu’ils sont excités, l’oxygène met près d’une seconde pour se “détendre” et émettre de la lumière. Ce délai, dû à la configuration particulière de ses électrons, rend difficile l’observation de sa couleur verte en laboratoire.
Ce n’est qu’à une altitude d’environ 100 kilomètres que l’oxygène atomique dispose de suffisamment d’espace pour émettre sa lumière verte caractéristique. Au-delà de 300 kilomètres, la pression atmosphérique est si faible que l’oxygène produit une lumière rouge intense.
Un phénomène qui fascine toujours autant
Les aurores boréales, observables principalement dans les régions polaires, continuent de fasciner et d’émerveiller. La vidéo de Don Pettit n’est pas la première à nous offrir un point de vue unique sur ce phénomène. En 2021, l’astronaute de l’ESA Thomas Pesquet avait partagé des images époustouflantes d’une aurore boréale vue depuis l’ISS. En 2023, c’est au tour des astronautes Josh Cassada et Koichi Wakata de nous offrir des clichés impressionnants de ces spectacles lumineux.
Grâce aux progrès technologiques, notamment en matière de caméras et de satellites, nous sommes désormais en mesure d’observer et d’étudier les aurores boréales avec une précision inégalée. Le cycle solaire actuel, particulièrement actif, promet d’offrir encore de nombreux spectacles célestes exceptionnels dans les années à venir. Nul doute que les aurores boréales continueront de nous émerveiller et de nous rappeler la beauté et la puissance de la nature.