Une heure après avoir quitté la salle de cinéma, le curseur clignote sur une page blanche. Le néant. Le film Borderlands, avec son casting de stars et ses promesses d’action déjantée, n’a laissé qu’un goût amer. Pas seulement mauvais, mais déprimant.
Un cosplay de la désolation
La projection en avant-première, où le cosplay était encouragé, s’est transformée en une veillée funèbre. La salle silencieuse, les spectateurs en attente d’un désastre annoncé. Les bandes-annonces classées R ont ajouté à l’angoisse, laissant présager un film violent et choquant. Mais non, Borderlands n’est même pas classé R. Juste triste.te
La voix de Cate Blanchett résonne, étrangement plate. L’actrice talentueuse, si vibrante dans Thor : Ragnarok, semble ici vidée de son énergie. Les coupes brutales, les images CGI criardes, tout agresse les sens. L’intrigue, assénée sans conviction, laisse le spectateur indifférent.
Des dialogues dignes d’une IA
Les dialogues sonnent faux, artificiels. Blagues forcées, répliques clichées, rien ne sonne juste. L’humour noir et décalé des jeux Borderlands est absent, remplacé par un sarcasme pesant. Les personnages sont des coquilles vides, dénués d’humanité.
Le film se concentre sur Tiny Tina, un personnage excentrique et agaçant. Malgré les efforts de l’actrice Ariana Greenblatt, Tina n’inspire aucune empathie. Le poids émotionnel du film repose sur ses épaules, mais elle ne parvient pas à le porter.
Un monde en images de synthèse ratées
Le monde de Pandora, censé être vibrant et coloré, est terne et artificiel. Les effets spéciaux sont bâclés, les décors fades. Le film oscille entre des explosions sur fond vert et des paysages industriels en ruine. Rien ne fonctionne.
Borderlands semble être le produit d’une nostalgie mal placée pour les années 2000. Les références à Muse, les costumes démodés, tout sonne faux. Le film tente désespérément d’être cool et décalé, mais n’y parvient jamais. Borderlands est un film raté, mais son échec est si spectaculaire qu’il en devient presque comique. C’est un désastre si déprimant qu’il en est drôle. Une expérience cinématographique à oublier, ou à regarder pour se moquer de son manque d’inspiration.