Bryan Johnson, le millionnaire de la technologie connu pour son obsession de la jeunesse éternelle, a récemment fait une annonce surprenante. À 47 ans, cet “athlète de la réjuvénation professionnelle”, comme il aime se définir, a décidé d’abandonner la rapamycine, un médicament anti-âge controversé, après des années d’expérimentation. Ce revirement soudain soulève des questions sur les limites de la quête de l’immortalité et les risques potentiels liés à l’utilisation de traitements non approuvés.
La rapamycine : une promesse d’immortalité brisée ?
Johnson, qui investit chaque année plus de 2 millions de dollars dans un programme de pointe visant à inverser le processus de vieillissement, avait placé de grands espoirs dans la rapamycine. Ce médicament, initialement utilisé comme immunosuppresseur, a montré des résultats prometteurs dans l’extension de la durée de vie des souris. Cependant, la Food and Drug Administration (FDA) ne l’a pas approuvé pour une utilisation anti-âge chez l’homme.
Malgré cela, Johnson, convaincu de pouvoir “battre le record mondial de l’inversion du vieillissement”, a intégré la rapamycine à son régime draconien, qui comprend également une alimentation stricte, des exercices physiques intensifs et la prise quotidienne de 54 compléments alimentaires.
Des effets secondaires inquiétants
Après cinq ans d’expérimentation avec différents protocoles de dosage, Johnson a finalement décidé de mettre un terme à sa consommation de rapamycine. La raison ? Des effets secondaires inquiétants, allant d’infections cutanées à des anomalies lipidiques et une augmentation du rythme cardiaque au repos.
“Mon équipe et moi-même avons conclu que le dosage à vie de la rapamycine ne justifie pas ses effets secondaires importants”, a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. Il a également exprimé des préoccupations concernant l’impact négatif du médicament sur le métabolisme, le système immunitaire et le risque accru de cancer.

L’abandon de la rapamycine par Johnson intervient peu avant la sortie de son documentaire Netflix, “Don’t Die: The Man Who Wants to Live Forever“, dans lequel il vante les mérites de son régime et se décrit comme suivant “le protocole de rapamycine le plus agressif de l’industrie”. Ce contraste saisissant entre ses déclarations passées et sa décision actuelle soulève des interrogations sur la crédibilité de ses méthodes et les motivations derrière sa quête de la jeunesse éternelle.
L’obsession de la jeunesse à tout prix
Le cas de Bryan Johnson met en lumière les dérives potentielles de l’obsession de la longévité. Sa quête effrénée de l’immortalité l’a conduit à expérimenter des traitements non approuvés, avec des conséquences potentiellement néfastes pour sa santé. Il est important de rappeler que la recherche sur le vieillissement est un domaine complexe et en constante évolution, et que les solutions miracles promises par certains gourous du “rajeunissement” sont souvent illusoires et potentiellement dangereuses.
Johnson a également fondé Blueprint, une start-up spécialisée dans la santé et le bien-être, qui propose des programmes personnalisés basés sur ses propres expériences. Cependant, l’entreprise a été critiquée pour son manque de transparence et ses allégations non fondées. Certains accusent Johnson de profiter de la crédulité des gens en leur vendant des solutions miracles à prix d’or.
Transfusions sanguines et autres pratiques controversées
Parmi les pratiques controversées de Johnson figurent les transfusions de plasma, les transferts de graisse et même l’utilisation du sang de son fils adolescent dans l’espoir de bénéficier des effets rajeunissants du sang jeune. Ces méthodes, qui n’ont aucun fondement scientifique solide, illustrent les longueurs auxquelles Johnson est prêt à aller pour atteindre son objectif d’immortalité.
L’histoire de Bryan Johnson nous rappelle que la quête de la jeunesse éternelle est un rêve aussi vieux que l’humanité. Mais elle nous met également en garde contre les dangers de l’obsession et de la recherche de solutions miracles, qui peuvent conduire à des désillusions et mettre en péril la santé.