Bluesky, le réseau social innovant, se positionne comme une alternative « ouverte » à Twitter tout en apportant une approche révolutionnaire. Créé par le cofondateur de Twitter, Jack Dorsey, Bluesky se démarque par son engagement envers une modération améliorée et une réduction de la dépendance à la publicité. Malgré son million d’utilisateurs, il attire l’attention de personnalités de premier plan, dont le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton.
Une vision différente
Thierry Breton, fervent critique d’Elon Musk, le PDG actuel de X (anciennement Twitter), pour sa gestion de la désinformation sur sa plate-forme, a annoncé son adhésion à Bluesky le 11 octobre. Il rejoint ainsi des personnalités telles que l’élue démocrate à la Chambre des représentants, Alexandria Ocasio-Cortez, et la mannequin Chrissy Teigen. Bluesky compte également parmi ses utilisateurs de nombreux journalistes et médias renommés, dont le New York Times et le Washington Post.
Le projet Bluesky a vu le jour fin 2019 au sein de Twitter avec l’ambition de révolutionner les réseaux sociaux en adoptant une architecture décentralisée. Cette vision vise à favoriser des échanges plus mesurés et à établir des règles de modération transparentes, défiant ainsi le modèle centralisé traditionnel. Voici un podcast, qui explique l’univers de ce nouveau réseau social :
Jack Dorsey, en tant que cofondateur et directeur général de Twitter, a affirmé à l’époque : « La lutte centralisée contre les abus et les informations trompeuses est peu susceptible de réussir à grande échelle sur le long terme, à moins d’imposer des contraintes excessives aux utilisateurs. »
Cependant, Bluesky n’a été concrétisé qu’en 2023 sous la forme d’une application accessible uniquement par invitation, partagée via des codes d’invitation entre utilisateurs. Son interface évoque celle de Twitter, avec des messages limités à 300 caractères, classés du plus récent au plus ancien, souvent accompagnés de liens, mais sans vidéos. Les utilisateurs peuvent interagir en « aimant« , « repostant » ou répondant aux messages.
Un million d’utilisateurs et une vision ambitieuse
Le 12 septembre, Bluesky a annoncé avoir atteint son premier million d’utilisateurs, un chiffre bien inférieur aux 550 millions d’utilisateurs mensuels de Twitter et même aux 100 millions d’inscrits sur Threads, la nouvelle plate-forme de micro-blogging de Meta, le géant des réseaux sociaux qui détient Facebook, WhatsApp et Instagram. Et ce, même si elle se confronte à certaines difficultés !
Bluesky prône un modèle plus ouvert, où l’entièreté des contenus ne relève pas d’une seule entité. Chaque utilisateur ou développeur est libre d’interagir avec la plate-forme, y compris par le biais d’applications tierces.
L’innovation se retrouve également dans la modération. Les utilisateurs peuvent choisir de voir, bloquer ou masquer avec avertissement les contenus violents ou sexuels, grâce à un mélange d’algorithmes et de signalements de la communauté.
Bluesky est enregistré comme une entreprise commerciale « à mission« , avec l’ambition de ne pas dépendre principalement de la publicité. La monétisation des données des utilisateurs n’est pas envisagée, mais Bluesky a introduit une offre payante permettant d’acquérir un nom d’utilisateur lié à une adresse internet.
Ce modèle rappelle celui de Mastodon, un protocole d’échange de messages libre et gratuit créé en 2016 par le développeur allemand Eugen Rochko. Mastodon a récemment gagné en popularité, avec environ 10 000 communautés gérant leurs propres serveurs et leur propre modération, regroupant ainsi 1,8 million d’utilisateurs dans le monde.