La récente étude suisse sur le lien entre l’utilisation intensive des smartphones et la diminution de la concentration de spermatozoïdes a fait couler beaucoup d’encre, mais la causalité reste un sujet de débat. Menée par des chercheurs de l’Université de Genève et publiée dans la revue Fertility and Sterility, cette étude a couvert une période de 14 ans, de 2005 à 2018, et a impliqué 2286 participants, des jeunes hommes suisses effectuant leur service militaire.
Une étude remet en doute la causalité entre smartphone et fertilité
Selon les résultats de l’étude, une utilisation fréquente du téléphone portable, soit plus de 20 fois par jour, est associée à une concentration de spermatozoïdes plus faible, augmentant le risque de 30 % d’avoir une concentration inférieure aux normes de l’OMS pour les hommes fertiles. Notamment, la position du téléphone, que ce soit dans la poche ou ailleurs, n’a pas semblé influencer les résultats.
Cependant, il convient de rappeler que la corrélation entre l’utilisation intensive du smartphone et la baisse de la concentration de spermatozoïdes ne constitue pas une preuve de relation de cause à effet. L’étude souligne que la diminution du nombre de spermatozoïdes au fil des décennies est un phénomène en partie inexpliqué, associé à divers facteurs environnementaux et modes de vie, tels que l’obésité, le tabagisme, la consommation d’alcool et le stress.
De plus, l’étude révèle que les hommes utilisant fréquemment leur téléphone portable ont un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé que ceux qui l’utilisent moins fréquemment. Ils fument également davantage, suggérant ainsi que la réduction de la fertilité peut être davantage liée à un mode de vie qu’aux ondes émises par les téléphones.
L’analyse des résultats révèle néanmoins une lueur d’optimisme. La corrélation entre l’utilisation du téléphone et la concentration de spermatozoïdes s’est estompée au fil du temps, en grande partie due à la réduction de l’émission d’ondes des smartphones. Les téléphones 3G émettent environ 100 à 500 fois moins d’ondes que les téléphones 2G, et la meilleure couverture réseau a contribué à minimiser l’exposition aux ondes émises par les téléphones actuels. De nombreux problèmes surviennent avec les téléphones, comme c’était le cas pour le nouvel iPhone 15.
Finalement, les chercheurs encouragent des études supplémentaires pour approfondir notre compréhension du lien potentiel entre les ondes des smartphones et la fertilité masculine. Ils soulignent par ailleurs que l’évolution technologique des téléphones au fil des ans pourrait avoir un impact positif sur cette question complexe. Rappelons que de nombreux problèmes sont apparus avec l’iPhone 15.