Quelle est la véritable empreinte énergétique de l’IA ? L’intelligence artificielle (IA) est en train de devenir un gouffre énergétique. La consommation électrique de la seule recherche Google basée sur l’IA pourrait atteindre 29 térawattheures (TWh) en 2027, soit l’équivalent de la consommation annuelle de l’Irlande.
Les coûts cachés de l’innovation IA
L’IA est devenue un élément essentiel de notre quotidien, des moteurs de recherche aux applications mobiles. Mais cette omniprésence a un coût : une augmentation significative de la consommation d’énergie. En 2021, l’IA représentait déjà 10 à 15 % de la consommation électrique totale de Google. Les entreprises technologiques, comme Amazon, Google et Microsoft, intègrent de plus en plus l’IA dans leurs produits, ce qui ne fait qu’ajouter à la demande en électricité.
L’impact environnemental de cette consommation énergétique est considérable. L’ajout de l’IA générative à la recherche Google pourrait multiplier par dix la consommation d’énergie selon The Verge. Kate Brandt, directrice du développement durable chez Google tempère. Elle a déclaré que « la demande en calculs liés à l’IA a augmenté beaucoup plus lentement que la puissance nécessaire pour les alimenter« .
Des mesures pour gérer la consommation énergétique de l’IA ?
Face à ces défis, des mesures sont prises pour réduire l’impact environnemental de l’IA. Google a déjà mis en œuvre des pratiques éprouvées pour réduire l’empreinte carbone de ses charges de travail, ce qui a permis de réduire la consommation d’énergie nécessaire à la formation d’un modèle jusqu’à 100 fois.
Des acteurs partenaires ou complémentaires, dans le monde de la tech, évoquent le coût énergétique de l’IA. Pour Nvidia, qui assemble des serveurs et est au coeur de cette révolution IA, ses produits sont éco-énergétiques, mais la consommation d’énergie en hausse est inévitable si la popularité de l’IA continue de grimper.
Alex de Vries, chercheur à l’Université Vrije d’Amsterdam et fondateur de la plateforme de recherche Digiconomist, estime que la consommation mondiale d’électricité liée à l’IA pourrait augmenter de plus de 85 TWh par an d’ici 2027. Un scénario extrême selon l’auteur lui-même. « Cette croissance potentielle montre que nous devons être très attentifs à l’utilisation que nous faisons de l’IA. Elle consomme beaucoup d’énergie, et nous ne voulons pas l’utiliser dans toutes sortes de choses dont nous n’avons pas réellement besoin » explique ce dernier, repris par Geo.