Alors que le monde se remet à peine de la pandémie de COVID-19, un nouveau virus respiratoire fait parler de lui en Chine : le métapneumovirus humain (hMPV). Déjà signalé en 2023, le hMPV semble connaître une recrudescence en cette saison hivernale, suscitant l’inquiétude des autorités sanitaires.
Le HMPV, un virus connu mais méconnu
Découvert en 2001, le hMPV n’est pas un nouveau venu. Des études ont démontré sa présence dans des échantillons datant des années 1950, prouvant qu’il circule parmi nous depuis des décennies. Ce virus, cousin éloigné du VRS (virus respiratoire syncytial), est responsable d’infections respiratoires fréquentes, notamment chez les enfants. Avant la pandémie de COVID-19, le hMPV était le troisième virus respiratoire le plus détecté en Australie chez les adultes et les enfants.
Symptômes et complications possibles
Dans la majorité des cas, le hMPV provoque des symptômes similaires à ceux d’un rhume ou d’une grippe : écoulement nasal, maux de gorge, fièvre, toux. Chez les jeunes enfants, des infections de l’oreille peuvent également survenir. Ces symptômes disparaissent généralement en quelques jours chez les enfants et en une à deux semaines chez les adultes.
China is facing a new virus outbreak, with HMPV spreading rapidly and causing flu-like and COVID-19-like symptoms. pic.twitter.com/tkp7TQ9xCD
— Globe Eye News (@GlobeEyeNews) January 4, 2025
Cependant, chez les personnes fragiles (personnes âgées, personnes atteintes de maladies cardiaques ou pulmonaires, personnes immunodéprimées), le hMPV peut entraîner des complications plus graves comme une pneumonie, une aggravation de l’asthme ou de l’emphysème.
Transmission et prévention
Le hMPV se transmet par contact avec des sécrétions respiratoires, par voie aérienne ou par contact avec des surfaces contaminées. Les mesures d’hygiène (lavage des mains, distanciation physique en cas de maladie) restent donc essentielles pour limiter la propagation du virus.
L’arrivée récente de vaccins et d’anticorps monoclonaux contre le VRS, un virus proche du hMPV, ouvre la voie au développement de solutions similaires pour lutter contre le hMPV. Moderna a d’ailleurs démarré des essais cliniques pour un vaccin à ARNm contre ce virus. Si le hMPV ne semble pas présenter un risque pandémique majeur, la recrudescence des cas en Chine et l’évolution de l’épidémiologie des virus respiratoires post-COVID-19 incitent à la vigilance. La surveillance des données et l’adaptation des politiques de santé publique seront cruciales pour gérer au mieux la circulation de ce virus.