Clavier Corsair K70 MK.2 Low Profile RAPIDFIRE : Test et avis

Pour la fin 2018, voilà que débarque le nouveau fleuron de la gamme des claviers mécaniques de chez Corsair. C’est avec un nom à rallonge qu’arrive la nouvelle version du K70, estampillé K70 MK.2 ! Au programme de cette nouvelle révision, un ajout qui risque de plaire énormément : des touches Low Profile faisant réduire fortement l’épaisseur des touches pour une imitation visuelle d’un clavier à membrane.

Le K70 est le deuxième clavier le plus haut de gamme de chez Corsair après le K95. la seule différence avec son grand frère c’est l’absence de touches de macros. Aucune concession n’est faite sur ce modèle en terme de robustesse, de qualité ou de fonctionnalités.

En décortiquant le nom complet du clavier gamer, il est facile de comprendre les caractéristiques du nouveau K70 MK.2 :

1. Le terme RAPIDFIRE nous signifie qu’il est équipé de switches à course réduite comme les Cherry MX Speed.
2. Et de son côté, Low Profile nous indique qu’il profite des nouveaux interrupteurs issus des usines du fabricant Allemand Cherry réduisant la taille des switches pour ainsi amincir le clavier et des touches.

Caractéristiques du Corsair K70 RGB MK.2

Cette version Low Profile est disponible en deux versions, celle présente dans ce test avec des Cherry MX Low Profile Speed et la deuxième étant équipée de Cherry MX Low Profile RED. (Cette dernière étant destinée au marché américain.)
Pour la suite de ce test (et le plaisir de nos doigts à ne pas réécrire 100 fois les mêmes noms à rallonge), nous allons raccourcir le terme Low Profile en LP.
A peine sorti du carton, on s’aperçoit tout de suite du virage pris par Corsair sur la présentation du packaging. On avait pour habitude d’une robe noire avec liseré coloré sur le contour, mais la tendance à l’air de s’inverser avec un jaune pétant en couleur principale avec une touche de noir sur les tranches.

Unboxing

Le virage continu avec beaucoup moins d’écritures sur l’emballage pour faire place à l’essentiel, c’est moins chargé et donc forcément plus agréable à l’œil, plus flatteur, mais toujours avec les caractéristiques principales traduites en plusieurs langues.

Une fois la boîte ouverte, on retrouve en plus du clavier, le repose paumes, deux sets de touches pour le jeu, soigneusement placés dans un emballage sous vide, et diverses notices.

Sets de touches

Les deux sets de touches sont bien définis pour deux types de jeux, le MOBA et le FPS, rien à redire là-dessus, c’est un accessoire utile pour avoir les doigts parfaitement bien placés. Ces touches évitent encore plus les risques d’appuyer sur les touches voisines. Mais sachez qu’elles sont beaucoup moins adaptées à la bureautique !

Sur la partie haute, du clavier on pourrait croire que l’on a affaire à un K95, raccourcis pour changer de profils, changement de la luminosité, activation du mode Jeu, les traditionnels voyants de verrouillage (numérique, majuscules, arrêt défilement) et enfin le bouton Mute et la molette de réglage du son. C’est exactement la même disposition que sur le K95, le clavier très haut de gamme du fabricant.

Juste un mot sur la molette de réglage du son, elle est en métal et possède une certaine résistance pour la faire tourner. Si vous pensiez simplement l’effleurer pour modifier le volume, c’est râpé. D’ailleurs, vous remarquerez que la roulette est argentée ce qui fait légèrement tâche quand le reste du clavier est entièrement noir.

Connectiques

Sur la tranche supérieure, nous avons le câble USB d’une longueur d’1,80m avec, à l’extrémité, deux prises USB. La première pour le clavier et l’autre pour déporter une prise USB du PC vers le clavier. S’il est bien pratique d’avoir un port USB sur le clavier, celui-ci n’est qu’à la norme USB 2.0 ce qui le limite fortement dans les transferts de fichiers. On aura tendance à le dédier aux périphériques USB.

Par contre, Corsair fait bien les choses en écrivant sur la prise USB si il sert à l’alimentation du clavier ou pour le port USB.

Repose paumes

Le repose paumes est de très bonne facture avec un revêtement en plastique à relief triangulaire et légèrement soft-touch ce qui lui donne une bonne adhérence sans pour autant retenir les traces de sudation. Après 3 semaines d’utilisation, pas une trace n’est apparue dessus.

Inclinaison du clavier

Sous le clavier, il y a 4 patins s’occupant de maintenir le clavier en place sur la surface où il est posé. Il y a aussi les traditionnels patins de surélévation dont la surface est caoutchouteuse. Le maintien est optimal vu la taille des patins. On notera également la disparition du passe câble sous le clavier qui était présent sur le K70 MK.2 standard, sûrement la faute à un espace réduit pour en faire un clavier ultra fin.
Passons maintenant au cœur du K70 avec ses switches! Les interrupteurs MX LP sont la dernière nouveauté de Cherry. Dans cette version RAPIDFIRE, il s’agit de Cherry MX LP Speed. Ils disposent donc d’une course très courte avec un point d’activation à 1mm pour une course totale de 2mm.
Mais vous allez me dire : « Quelles différences par rapport à leur pendant « standard » ? Voyez par vous même sur les animations ci-dessous comme la taille a été réduite.

Et bien, pour ce qui est des Cherry MX Speed Silver, son alternative Low Profile dispose toujours d’une force de 45cN pour enfoncer la touche mais la course totale de l’interrupteur passe de 4mm à 3,2. Le point d’activation est également réduit, mais difficile d’y voir un gain au toucher, puisqu’il passe de 1,2mm à 1mm.
Du côté des Cherry MX Low Profile Red, la fiche technique est plus que simlilaire aux Cherry MX Low Profile Speed. Le seul écart concerne le point d’activation qui atteint 1,2mm (contre 1mm sur les MX Low Profile Speed).Si ces interrupteurs sont excellents pour la rapidité d’action en jeu, leur activation très rapide et le poids nécessaire à l’activation de seulement 45 grammes impose une parfaite position des doigts pour ne pas activer plusieurs touches. Pour ceux qui utilisent déjà un clavier mécanique avec des Cherry MX Red, ça pasera comme une lettre à la poste.
Le passage a des touches Low Profile est un vrai délice pour les poignets. la posture est un peu plus naturelle. Au total c’est un tout petit peu plus d’1cm de gagné et, mine de rien, ça se sent à l’usage. Avant, après une heure ou deux, on sentait que le poignet commençait à fatiguer. Nous n’avons pas ressenti ce problème avec le K70 MK.2 LP RAPIDFIRE.

Rétroéclairage du clavier corsair k70

Sur la partie rétroéclairage sachez que sa puissance est régable via le soft ou la touche du clavier prévue à cet effet, il autorise 4 niveau de puissance dont un pour l’extinction. La qualité est au rendez-vous avec une très bonne homogénéité.

On pourra juste critiquer l’éclairage de la touche « Entrée » qui est un peu en dessous en terme de puissance d’éclairage. Cette baisse de puissance est due à l’écriture « Entrée » qui est positionnée trop haute pour recevoir le maximum de puissance de la LED incrustée dans le switch. On finira sur la puissance du rétroéclairage: au maxi il ne brûle pas la rétine, et au mini, il est juste comme il faut pour utiliser le clavier dans la pénombre.

Avant de passer au très riches possibilités offertes par la logiciel, il est temps de parler du bruit émis par le clavier! Avec ce nouveau K70, Corsair arrive à fusionner les qualités d’un clavier mécanique et d’un membrane. Habitué au bruit de machine à écrire nous avons été plus que surpris par ce clavier.
C’est tout simplement le clavier mécanique le moins bruyant que nous avons pu avoir entre les mains. J’ai même tenté une petite expérience avec le K70 face au clavier que j’utilise tous les jours, à savoir le Roccat Ryos MK PRO qui est équipé d’interrupteurs Cherry MX Black. dans l’extrait audio ci-dessous, le premier clavier est le Corsair et le second celui de chez Roccat.

Réglage logiciel

Il suffit de sélectionner le périphérique que vous souhaitez paramétrer sur le panneau « Appareils » et en route pour la longue route qui mène au réglage ultime.

Une fois le periphérique choisi, une liste de menus débarquent sur le gauche. Commençons par le commencement avec le menu « Actions » C’est par ici que vous allez pouvoir paramétrer toutes les assignations de touches, les macros, les raccourcis. Par défaut, le logiciel se cale sur la fonction macros, il suffit de cliquer sur le menu déroulant pour faire apparaître la liste des fonctions. Fait étonnant, malgré la présence de touches dédiées au multimédia, le logiciel permet d’ajouter des fonctions multimédias à d’autres touches du clavier.

On peut réattribuer toutes les touches du clavier que ce soit alpha numérique, les touches de fonctions, la barre espace, le pavé numérique, ajouter des clics de souris au touches clavier … Tout y est ! Un mot sur l’éditeur de macro qui est lui aussi complet, il laisse libre de choix d’activation de la macro à l’appui,au maintien ou au relachement d’une touche. Et comme c’est un bon éditeur de macros, il permet d’enregistrer le délai et de le modifier à sa convenance.

Il y a également un sous menu « Bibliothèque d’actions » qui ajoute encore une tripotée de fonctions comme le lancement d’applications, déclencher une minuterie ou encore concevoir des macros plus précises avec l’ajout de l’enregistrement des clics de la souris mais aussi de positionner le curseur de la souris aux coordonnées X et Y souhaitées.Passons maintenant au menu « Eclairage » avec une panoplie d’effets débordante. Outre l’aspect des effets « Wahou » il faut dire que Corsair a mis le paquet en terme de possibilités et de réglages.Tout est paramétrables, du choix d’une ou plusieurs couleurs, au niveau de puissance, au temps d’animation de l’effet, en passant par les options d’activation des effets, c’est tout simplement ce qui se fait de mieux.Nous arrivons au dernier menu, appelé « Performances », Il s’occupe de la gestion du mode Jeu avec le désactivation des raccourcis pouvant ruiner une partie en ligne comme le Alt+TAB, le ALT+F4 ou encore la méchante touche Windows. vous pouvez également changer la couleur du voyant de verrouillage lors de l’activation du mode jeu.
Petite précision quand à la limitation imposée sur les profils intégrés au K70, on ne peut mettre que 5 effets d’éclairages personnalisés ou 1 seul effet prédéfini. Par contre, aucune limitation sur les profils logiciels.

Avis sur le Corsair K70 MK.2

Pour 59Hardware, c’est un coup de cœur, en plus de fusionner la qualité de frappe d’un clavier mécanique avec l’apparence d’un clavier à membrane, il est silencieux et le logiciel est archi-complet, ce qui en fait le clavier le plus abouti de chez Corsair!

Nous apprécions tout particulièrement l’esthétique soignée du K70 avec une finition parfaite et d’une robustesse visible.

La seule ombre au tableau est comme d’habitude un prix qui le cantonne à un public fortuné. A 180€, autant avoir le porte monnaie bien chargé… D’ailleurs, en regardant de plus près les prix sur le site officiel de Corsair, on remarque que seulement 10€ séparent un clavier mécanique K70 MK.2 à interrupteurs Cherry MX standard de la version Low Profile. C’est assez étrange compte tenu de la nouveauté.

Si vraiment nous devrions creuser pour lui trouver des défauts, on commencerait par dire que le logiciel, dû fait de sa richesse en réglage, n’est pas facile à prendre en main. Ensuite, on ajouterait que la molette de réglage du volume argentée aurait mérité une robe noire et un défilement plus souple.

Alors pour conclure, vous vous en doutez, les performances sont au rendez-vous, la qualité des claviers Corsair est toujours là, la finition est encore une fois parfaite …
Bref, c’est un véritable succès et je dirai même tout simplement, c’est LE clavier de 2018.

Les +	Les –
L’apparence d’un clavier à membrane Le look si caractéristique des clavier Corsair Une finition excellente Un bruit maîtrisé Le logiciel complet (qui promet de longs moments de réglage)	Le prix

Corsair K70 MK.2 : meilleur prix et promo