Le monde numérique, avec ses avancées technologiques fulgurantes, a ouvert la voie à une nouvelle ère de criminalité. L’arnaque, autrefois artisanale et limitée, s’est muée en une véritable industrie florissante sur le Dark Web, opérant sous le nom de « fraud-as-a-service » (FaaS).
Le Dark Web, supermarché de l’arnaque
Loin de l’image du hacker solitaire et génial, l’escroquerie moderne est devenue une affaire de commodité. Le Dark Web, cette partie cachée d’Internet, regorge de places de marché où les aspirants arnaqueurs peuvent acheter des kits d’arnaque « clé en main ». Ces kits, conçus pour être utilisés par des individus sans compétences techniques particulières, permettent de lancer des campagnes de phishing à grande échelle, de voler des données personnelles ou encore de diffuser des logiciels malveillants.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces places de marché ne se trouvent pas toujours dans les tréfonds du Dark Web. Des plateformes plus accessibles, comme Telegram, sont devenues des repaires pour les vendeurs d’arnaques. La confidentialité offerte par ces plateformes attire les escrocs, qui y trouvent un environnement propice à leurs activités illicites.
Des organisations criminelles bien rodées
Derrière ces places de marché se cachent souvent de vastes organisations criminelles, structurées et hiérarchisées. Chaque membre a un rôle bien défini, du développeur de logiciels malveillants au spécialiste du marketing. Ces organisations fonctionnent comme de véritables entreprises, avec une division du travail et une recherche constante de profit.
Parmi les arnaques les plus populaires, le phishing occupe une place de choix. Les kits de phishing, faciles à utiliser et personnalisables, permettent aux escrocs de piéger un grand nombre de victimes en usurpant l’identité d’organisations légitimes. Mais les FaaS ne se limitent pas au phishing. Ils proposent également des services de blanchiment d’argent, de vente de données volées, et même de cyberattaques sur mesure.