L’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus présentée comme un outil essentiel dans la lutte contre les futures pandémies. Des systèmes d’alerte précoce aux prédictions de nouvelles variantes virales, en passant par l’accélération de la découverte de vaccins, l’IA semble offrir un arsenal prometteur. Mais cette confiance aveugle est-elle justifiée ? L’IA est-elle vraiment la solution miracle que nous attendons, ou risque-t-elle de biaiser notre combat contre la prochaine « maladie X » ?
L’IA, vigie de la prochaine pandémie ?
Des chercheurs californiens travaillent sur un système d’alerte précoce basé sur l’IA, capable d’analyser les publications sur les réseaux sociaux pour détecter les premiers signes d’une épidémie. En identifiant les tweets significatifs, l’algorithme pourrait prédire les futures pandémies et évaluer l’impact potentiel de différentes politiques de santé publique. Un outil similaire, EVEScape, développé par Harvard et Oxford, se concentre sur la prédiction de nouvelles variantes du coronavirus, offrant des informations précieuses pour le développement de vaccins et de traitements.
L’IA au service de la recherche médicale
L’IA accélère également la découverte de nouveaux anticorps, essentiels à la fabrication de vaccins. AstraZeneca utilise l’IA pour « générer et filtrer une bibliothèque d’anticorps », réduisant considérablement le temps d’identification des cibles potentielles. Cette rapidité est cruciale face à la volatilité des virus, comme l’a démontré le Covid-19.
Malgré ces avancées prometteuses, l’IA n’est pas sans limites. La dépendance à des plateformes comme X (anciennement Twitter) pose des problèmes d’accès aux données dans certains pays. De plus, l’IA reste tributaire des informations qui lui sont fournies, ce qui soulève des questions d’éthique et de représentation équitable.
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L’IA, un outil, pas une solution
Les experts s’accordent à dire que l’IA est un outil précieux, mais pas une solution miracle. Elle peut accélérer la préparation et la réponse aux pandémies, mais ne peut pas les empêcher. La confiance, le partage d’informations et la collaboration humaine restent essentiels.
L’IA ne doit pas nous faire oublier l’importance du facteur humain. Ce sont les individus qui prennent les décisions, qui interprètent les données et qui mettent en œuvre les mesures de santé publique. La technologie, aussi puissante soit-elle, ne peut remplacer le jugement humain et la responsabilité éthique.
