Un crâne, exhumé en Turquie il y a près d’un siècle et longtemps considéré comme celui d’Arsinoé IV, la sœur de Cléopâtre, vient de révéler son secret : il n’appartient pas à la princesse égyptienne. Cette découverte, loin de clore l’enquête, ouvre de nouvelles perspectives sur un mystère funéraire vieux de plus de deux millénaires.
Arsinoé IV : une princesse rebelle
Arsinoé IV, demi-sœur de Cléopâtre, fut une figure incontournable des derniers soubresauts du royaume lagide. Rivalisant avec la célèbre reine d’Égypte, elle fut finalement assassinée en 41 avant J.-C. sur ordre de Marc Antoine, à la demande de Cléopâtre. Son lieu de sépulture est resté inconnu jusqu’à la découverte d’un crâne dans les ruines d’Éphèse, en Turquie, en 1929.
Le crâne fut mis au jour dans un monument octogonal situé au cœur de l’ancienne cité d’Éphèse. Dans les années 1990, l’archéologue Hilke Thür émit l’hypothèse que ce monument était le tombeau d’Arsinoé IV et que le crâne retrouvé était le sien.

Le crâne qui n’était pas celui d’une princesse
Cependant, des analyses récentes menées par des chercheurs de l’Université de Vienne ont remis en cause cette hypothèse. L’étude du crâne a révélé qu’il appartenait en réalité à un jeune homme âgé de 11 à 14 ans, et non à une femme d’une vingtaine d’années.
L’analyse du crâne a également mis en évidence des anomalies développementales importantes, suggérant que l’adolescent aurait souffert de maladies comme le rachitisme ou le syndrome de Treacher-Collins. L’identité de ce jeune homme et les raisons de sa présence dans ce monument prestigieux restent un mystère.
De nouvelles questions en suspens
Si l’identité du crâne d’Éphèse est désormais clarifiée, de nouvelles questions émergent. Qui était cet adolescent et pourquoi a-t-il été inhumé dans un monument aussi imposant ? Où se trouve la véritable sépulture d’Arsinoé IV ?
La recherche de la tombe d’Arsinoé IV et la résolution du mystère entourant l’adolescent de l’octogone d’Éphèse se poursuivent. Ces découvertes rappellent que l’histoire, même la plus ancienne, est en constante évolution et que de nouveaux éléments peuvent à tout moment relancer les investigations et modifier notre compréhension du passé.