La cryptomonnaie a longtemps été considérée comme un espace de liberté financière, à l’abri des regards indiscrets des institutions financières et des gouvernements. Cependant, cette perception pourrait bientôt changer en France. Alors que la Banque de France et d’autres institutions financières travaillent sur un système de suivi des cryptomonnaies, il est crucial de comprendre ce que cela signifie pour les investisseurs et les utilisateurs de crypto en France.
Le projet atlas : un outil de surveillance ou de compréhension ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le système de suivi des cryptomonnaies en préparation n’est pas uniquement destiné à la surveillance. Nommé “Projet Atlas“, ce système est en cours de développement par la Banque de France en collaboration avec la Banque des Règlements Internationaux (BRI) et la Banque Centrale Européenne.
Le but initial du projet est d’identifier les conséquences économiques des cryptomonnaies, les flux géographiques et les pays qui les utilisent le plus.
La loi MiCA et son impact sur la crypto en france
La loi MiCA est une réglementation européenne qui sera mise en place dans les mois à venir. Cette loi vise à réguler les marchés de cryptomonnaies au sein de l’Union européenne. Bien que cette réglementation soit en cours, elle semble insuffisante pour les banques locales françaises, qui cherchent à mettre en place des mesures supplémentaires, comme le Projet Atlas.
Project Atlas visualises cross-border flows of cryptoassets as part of its first proof of concept. The project report, a cooperation with @Bundesbank and @DNB, was published today, read here: https://t.co/XieL6F3yLK pic.twitter.com/UGOHaQ9EkH
— Bank for International Settlements (@BIS_org) October 4, 2023
La France a toujours été méfiante envers les cryptomonnaies, souvent associées à des activités criminelles ou à l’évasion fiscale. Cette méfiance se reflète dans l’attitude des institutions financières françaises qui préfèrent promouvoir les CBDC, en particulier l’euro numérique. La Banque de France continue de se positionner en faveur des CBDC comme une alternative plus sûre et réglementée aux cryptomonnaies.
Les données publiques et privées dans le système de suivi
Le Projet Atlas utilisera des données publiques détenues par la blockchain ainsi que des données privées collectées par les plateformes d’échange de cryptomonnaies. À partir de 2024, toutes les transactions en cryptomonnaies devront être identifiées et consignées. Cela signifie que les transactions ne seront plus aussi anonymes qu’auparavant, ce qui pourrait avoir un impact sur la manière dont les utilisateurs interagissent avec les cryptomonnaies.
Vers une nouvelle ère de réglementation ou de surveillance ?
Il est encore trop tôt pour dire si le Projet Atlas évoluera en un outil de surveillance complet ou s’il restera un moyen d’étudier les impacts économiques des cryptomonnaies. Ce qui est certain, c’est que la France est en train de prendre des mesures pour mieux comprendre et potentiellement réguler le marché de la cryptomonnaie.
Les utilisateurs et les investisseurs doivent donc être conscients de ces développements et réfléchir à la manière dont ils pourraient affecter leur utilisation de la cryptomonnaie.