L’industrie du jeu vidéo est souvent critiquée pour son manque d’originalité et sa tendance à ressasser le passé à travers des remakes et des remasters. Mais une nouvelle vague de jeux semble vouloir changer la donne en ressuscitant des licences oubliées, non pas sous forme de simples remasters, mais bel et bien de nouveaux opus. Fini le recyclage, place à la résurrection !
Un vent de fraîcheur souffle sur le rétro gaming
Alors que beaucoup s’attendaient à une énième vague de remasters lors des Game Awards 2024, l’événement a surpris en annonçant le retour fracassant de licences cultes comme Okami, Ninja Gaiden, Virtua Fighter, Onimusha et Turok. La particularité ? Il ne s’agit pas de simples remakes HD, mais de véritables nouveaux jeux, avec des mécaniques modernisées et des histoires inédites.
Ce phénomène s’inscrit dans une tendance plus large qui touche également le cinéma et la musique, où les vieilles gloires sont régulièrement dépoussiérées pour séduire un public nostalgique. Cependant, l’industrie du jeu vidéo se distingue par la complexité de la tâche : ramener à la vie une franchise endormie depuis des années exige de concilier les attentes des joueurs modernes avec l’ADN original du jeu.
Capcom, le maître de la résurrection
Capcom semble particulièrement s’illustrer dans cet art de la résurrection. Avec Onimusha: Way of the Sword, le studio japonais nous replonge dans son univers de samouraïs et de démons, sublimé par le RE Engine, le moteur graphique derrière les derniers Resident Evil. Le jeu promet des combats dynamiques et des graphismes à couper le souffle, tout en conservant l’essence de la série originale. Capcom ne s’arrête pas là et confie les rênes d’une suite d’Okami à Hideki Kamiya, le créateur du jeu original. De quoi rassurer les fans et garantir une expérience fidèle à l’esprit de cette œuvre poétique.
D’autres studios se lancent également dans l’aventure de la résurrection, avec des approches parfois audacieuses. Ninja Gaiden opère un retour aux sources en troquant la 3D pour un gameplay en 2D, confié aux développeurs de Blasphemous. Quant à Virtua Fighter, il revient sous la houlette du Ryu Ga Gotoku Studio, connu pour la série Yakuza. Enfin, Turok se réinvente en shooter coopératif à la troisième personne développé par Saber Interactive.
Ces changements radicaux peuvent surprendre, mais ils témoignent d’une volonté de moderniser ces licences tout en respectant leur héritage. Un pari risqué, mais qui pourrait s’avérer payant si les développeurs parviennent à trouver le juste équilibre entre nostalgie et innovation.