Imaginez un monde où les cargos, ces géants des mers responsables d’une part importante des émissions de CO2, pourraient naviguer grâce à un carburant propre et durable, produit à partir de l’air que nous respirons. C’est la vision audacieuse d’Aerleum, une start-up qui révolutionne le domaine de la capture directe du dioxyde de carbone dans l’air (DAC).
Aerleum : Simplifier la transformation du CO2
Alors que la plupart des entreprises de DAC se concentrent sur la capture du CO2, Aerleum va plus loin en intégrant la transformation de ce polluant en carburant utilisable. Plutôt que de se contenter de capturer le CO2 et de le stocker ou de le transporter, Aerleum le transforme directement en méthanol, un alcool pouvant alimenter les navires, mais aussi servir d’ingrédient dans le carburant d’aviation.
Un procédé innovant pour un impact maximal
Le procédé mis au point par Aerleum est aussi ingénieux que simple. Une “éponge” brevetée capture le CO2 présent dans l’air. Une fois saturée, cette éponge est placée dans une boîte hermétique où l’on injecte de l’hydrogène gazeux. La réaction chimique qui en résulte produit du méthanol, lequel est ensuite purifié et extrait.
Cette innovation arrive à point nommé. Les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ont augmenté de façon alarmante au cours des dernières décennies, contribuant au réchauffement climatique, à la montée des eaux et à l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes. Si la transition vers les énergies renouvelables est essentielle, la capture et la valorisation du CO2 sont des outils complémentaires indispensables pour inverser la tendance.
Aerleum : La lutte contre le changement climatique
Aerleum se positionne comme un acteur majeur de cette lutte en proposant une solution à la fois écologique et économiquement viable. En produisant du méthanol à partir du CO2 atmosphérique, Aerleum contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en offrant une alternative durable aux combustibles fossiles.
L’ambition d’Aerleum est claire : produire du méthanol à un coût inférieur à celui des combustibles fossiles. D’ici cinq ans, l’entreprise vise un prix de 650 dollars par tonne métrique, ce qui la rendrait “super compétitive” sur le marché.