L’ère de l’intelligence artificielle conversationnelle a ouvert un nouveau chapitre dans nos interactions quotidiennes. Mais une question intrigante se pose : nos codes de politesse, si ancrés dans nos échanges humains, se transposent-ils dans nos dialogues avec les IA ? Une étude récente révèle des divergences surprenantes entre les comportements des Américains et des Anglais face à ces technologies.
Un fossé culturel dans l’adoption de l’IA
L’étude met en lumière une différence notable dans l’adoption de l’IA entre les deux nations. 51 % des Américains utilisent régulièrement les IA conversationnelles, contre 45 % des Britanniques. Au-delà des chiffres, c’est l’évolution des comportements qui interpelle.
Au Royaume-Uni, la politesse envers les IA a connu une hausse significative, passant de 60 % à 71 % en quelques mois. Cette augmentation de 11 points témoigne d’une prise de conscience ou d’une adaptation culturelle face à ces nouvelles formes d’interaction.
Les américains, une politesse plus mesurée
De l’autre côté de l’Atlantique, la progression est plus timide. Le taux d’Américains polis avec les IA est passé de 64 % à 67 %, une augmentation de seulement 3 points. Cette différence soulève des questions sur les particularités culturelles et les perceptions de l’IA dans chaque pays.Que ce soit aux États-Unis ou au Royaume-Uni, les motivations derrière la politesse envers les IA sont similaires. Une majorité écrasante (plus de 80 %) considère cela comme une simple convenance sociale. Cependant, une minorité non négligeable (environ 18 %) adopte ces bonnes manières par crainte d’une éventuelle rébellion des machines.
L’étude s’intéresse également aux utilisateurs impolis. Aux États-Unis, ils représentent 33 % des utilisateurs d’IA, partagés entre pragmatiques (60 %) et sceptiques (40 %). Les premiers privilégient l’efficacité, tandis que les seconds rejettent l’idée même de politesse envers une IA.
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Le pragmatisme britannique face à l’IA
Au Royaume-Uni, les utilisateurs impolis sont moins nombreux (29 %). Deux tiers d’entre eux optent pour des échanges concis, tandis que le tiers restant partage le scepticisme de leurs homologues américains. Contrairement aux idées reçues, la politesse pourrait améliorer les performances des IA. Selon A.J. Ghergich, être poli active des schémas de traitement liés à la communication humaine, ce qui peut rendre les requêtes plus efficaces et améliorer les performances de 30%.
Ben Wood, analyste, souligne un risque sociétal : l’impolitesse envers les IA pourrait se propager aux interactions humaines. Il est crucial de rester vigilant face à ce phénomène. Et vous, comment vous comportez-vous avec les IA ? Êtes-vous plutôt du genre à dire « s’il vous plaît » et « merci », ou préférez-vous aller droit au but ? Votre expérience et votre point de vue sont précieux pour comprendre l’évolution de nos relations avec ces technologies.
