Roccat a lancé fin 2013 son premier clavier mécanique, le Ryos MK. C’est donc vraiment sur le tard que le constructeur rejoint la mode des claviers mécaniques. Cela étant dit, le constructeur a pu prendre du recul pour bien étudier le marché et c’est donc un produit mûrement réfléchi qui apparaît fin 2013 dans quelques boutiques.
Quelques boutiques seulement oui, car le lancement de cette nouvelle série n’a pas été un parcours sans encombres pour le constructeur. Et pour cause, ce sont trois modèles qui sont vendus par le constructeur sous 16 layouts différents, avec la possibilité de choisir selon 4 types d’interrupteurs, ce qui donne au final 192 versions du Ryos différentes. De quoi prendre facilement du retard et avoir pas mal de soucis niveau approvisionnement. Après un lancement chaotique à la fin 2013, la disponibilité est désormais de mise quelle que soit la version.
Le constructeur a également annoncé une gamme complète de claviers mécanique en Ten-Key-Less baptisée simplement Ryos TKL, c’est à dire que ces derniers sont privés du pavé numérique et d’autres touches comme la bande de 5 touches de macros sur la gauche du clavier pour avoir un périphérique compact, léger, et également moins cher.
Revenons en aux claviers qui nous intéresse aujourd’hui, les Ryos MK. Comme dit plus haut, il existe trois type de Ryos, le MK, le MK Glow et le MK Pro. Ils partagent une base commune, c’est à dire un clavier comportant 103 touches, 5 touches de macros dédiées sur la partie gauche du clavier et 3 autres touches de macros intégrées sous la barre espace, de sorte qu’elles soient accessibles avec le pouce. Le multimédia n’est pas oublié puisqu’il est question de secondes fonctions pour les touches F1 à F12. Par rapport à l’Isku et l’Isku FX, c’est un retour en arrière puisqu’ils avaient tous deux un pavé multimédia dédié.
 Ce qui différencient les trois modèles, c’est principalement le rétro-éclairage et le hub USB. Le Ryos MK est la version basique. On dispose cependant de tout ce qu’il faut pour jouer correctement. Le ticket d’entrée de cette version est de 99,99€. A ce tarif, il ne faut pas espérer de rétro-éclairage ni de hub USB. En passant sur le modèle Mk Glow on ajoute un rétro-éclairage de couleur bleue et la facture monte à 139,99€.
Et enfin, en arrivant sur le MK Pro, on gagne deux ports USB 2.0, deux prises Jack 3,5mm micro et audio. Mais aussi une gestion du rétro-éclairage plus poussée avec la possibilité d’allumer ou éteindre chaque touche. Le prix grimpe cependant à 169,99€.
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Le déballage nous laisse perplexe, en effet, la boîte est tout simplement énorme est bien lourde, on sent bien que c’est un clavier mécanique, il n’y a pas de doute possible. On redoute la taille finale du clavier à l’intérieur.
Une fois le carton enlevé, on découvre une boîte noire frappée du logo Roccat et de la gamme Ryos, on ouvre celle-ci et on découvre le sésame tant attendu, le Ryos MK Pro.Â
Comme vous pouvez le voir, Roccat a prit soin de son bébé en protégeant chaque zone brillante d’un platique bleu avec en supplément, un plastique rigide thermoformé qui vient protéger l’ensemble supérier du Ryos MK Pro, que vous pourrez mettre sur le clavier quand vous n’avez pas les mains dessus, de quoi le préserver des poussières par exemple. De même, l’emballage offre de quoi protéger le clavier des aggressions extérieures avec de larges renforts en carton. On est d’ailleurs rassuré quant à la taille du clavier quand on voyait au début la taille imposante du carton.
On remercie tout particulièrement Roccat d’avoir renoncé aux plastiques brillant (sauf une petite bande entre le clavier et le repose poignet) qui, certes, offrent un bon rendu, mais sont une calamité pour le quotidien. La, on reste sur du tout plastique soft-touch de couleur noir mat mais le rendu est appréciable grâce à sa texture perlée.
Le bundle est simple avec un petit livret. Il faudra se tourner vers le site internet du constructeur pour télécharger le logiciel de configuration. Le Ryos MK Pro mesure 234 x 508 x 45mm pour un poids de 1,8Kg avec le câble. un poids lourd donc !
Le modèle que nous essayons aujourd’hui étant le MK Pro, nous avons donc droit à deux ports USB et des extensions Jack 3,5mm répartis sur les deux tranche du clavier.
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Le rétro-éclairage possède 6 niveaux de puissance : 0 (off), 20%, 40%, 60%, 80% et 100%. Il peut être agrémenté de plusieurs effets comme le clignotement, l’effet respiration ou encore l’allumage/l’extinction par appui sur la touche. Deux modes veilles sont également de la partie, le premier éteindra chaque touche une à une jusqu’à extinction totale du rétro-éclairage du clavier, tandis que le second alterne le rétro-éclairage de plusieurs touches pour un clavier toujours rétro-éclairé mais de seulement quelques touches. Si le temps avant la mise en veille est réglable, il n’est pas possible de choisir la vitesse de l’animation.
Bizarement, sous les touches, les interrupteurs sont montés à l’envers, la LED vers le haut alors que d’habitude, la LED est vers le bas, pas de grande incidence me direz vous ? Et bien si, cela joue sur le rétro-éclairage et en particulier les secondes fonctions des touches, elle apparaissent ainsi moins brillante que le lettrage principal, astucieux et simple !
Par rapport à l’animation ci-dessus, le rétro-éclairage est plus homogène qu’il n’y paraît, ce sont principalement les touches de taille différente (ENTREE, MAJ droit, Retour Arrière, TAB, Espace, …) qui subissent le plus de perte de luminosité.
Le Ryos MK Pro reçu à la rédaction est équipé d’interrupteurs Cherry MX Black, ils disposent d’une course linéaire avec un point d’activation à 2mm pour une course totale de 4mm, le poids nécessaire pour enfoncer la touche est d’environ 60 grammes, ce qui permet d’éviter quelques fautes de frappes comparé aux MX Red (même caractéristiques que les MX Black, mais avec 45 grammes seulement pour enfoncer la touche), qui ne pardonnent pas le moindre doigt mal placé. Le bruit est également plus contenu qu’avec des switch MX Red, même si cela reste un bruit bien supérieur face aux claviers à membranes. Â
Le constructeur allemand a également pris soin d’inclure dans son clavier un N-Key Rollover, c’est à dire, appuyer sur toutes les touches en même temps et qu’elles soient reconnues.
Sous le clavier, il y a plusieurs gros patins en caoutchouc pour bien maintenir le clavier en place. Les deux patins de surélévation subissent le même traitement pour un maintien au top. Plusieurs guide-câble traversent le clavier de part et d’autre pour suivre au mieux votre configuration.Â
Le MK Pro ne fait pas l’impasse sur les fonctionnalités type de Roccat, à savoir l’EasyShift qui doublera les fonctions des touches à la manière d’une touche Maj ou d’une touche Alt, Il y a aussi l’attribution des fonctions réservées à d’autres périphériques comme changer les DPI via une touche clavier, c’est la fonction Roccat Talk, elle permet également de regrouper les deux logiciels sous un seul icône dans la barre de notifications.
Non fourni dans le Bundle, le logiciel est disponible sur le site internet du fabricant, dans la section « support ». Le logiciel est commun aux trois Ryos MK, il pèse quand même la bagatelle de 22Mo.
L’architecture du logiciel reste globalement la même que nous avions pu voir lors de nos tests précédents, c’est à dire plusieurs onglets pour des options spécifiques comme le rétro-éclairage, les fonctions des touches, le R.A.D, …
Commençons par le commencement (et oui !) avec la page Main Control, celle-ci permet de :
– Configurer la fonction de la touche Verr Maj ou de la touche FN,
– Choisir son niveau de rétro-éclairage ou l’effet mis en place lors de la mise en veille du clavier,
– Activer ou désactiver certaines touches clés comme Windows, TAB, SHift, …
– Régler le délai ou la vitesse de répétition (fonctionnalités du système d’exploitation)
La seconde page appelée Key Assignement vous laissera créer vos assignements de touches avec un nombre de choix impressionnants, on avait l’habitude d’avoir pas mal de choix avec le logiciel Roccat, mais là on passe encore à un stade supérieur. Roccat a découpé son clavier en 4 zones distinctes :
Le logiciel supporte nativement plusieurs fonctionnalités de 27 jeux, pas forcément récents mais qui font toujours office d’incontournable en LAN ou en tournoi. On peut également trouver les fonctionnalités Windows avec l’allumage/extinction du PC, le multimédia, la fonction EasyShift et divers raccourcis. On ne peut tout simplement pas trouver plus complet aujourd’hui.
La grande nouveauté vient du rétro-éclairage. Le constructeur allemand autorise la création de macros de LED : Créer des animations avec les LED des interrupteurs. Une belle promesse de Roccat que nous attendions depuis un moment maintenant. C’est désormais chose faite et c’est – comme le logiciel de création de macros- ultra complet. On peut y modifier le délai, enregistrer le délai de la frappe, … l’effet est pour le moins intéressant mais avouons le pas forcément utile sauf à se la jouer sur les stands d’expos. Néanmoins nous avons pu nous amuser un peu et nous apprécions cette fonctionnalité.
L’onglet suivant nous amène à la gestion du rétro-éclairage.
Le rétro-éclairage est paramètrable par couches, c’est à dire que plusieurs touches activeront un profil d’éclairage. Par exemple, en appuyant sur la touche Maj, on active une nouvelle couche de rétro-éclairage et quand on relâche la touche, on revient sur la couche initiale. Il existe 11 couches paramètrables, la première étant la base, les autres couches sont liées aux touches MAJ gauche, MAJ droit, CTRL gauche, CTRL droit, ALT gauche, ALT droit, la touche Windows gauche, la touche FN ou la touche FN reconfigurée en mode Windows, et enfin la touche désignée pour l’Easy-Shift
Plusieurs groupes de touches sont pré-enregistrés, il suffit de les sélectionner pour les faire s’allumer. Il est évidemment possible de cocher ALL pour illuminer entièrement le clavier.
Avant dernière rubrique, le Roccat R.A.D, un petit outil qui enregistre toutes les frappes sur le clavier pour établir des statistiques et offrir quelques trophées. Ce n’est pas le plus intéressant des onglets mais il a le mérite d’exister et on aime toujours voir quelques statistiques sur notre usage au quotidien du clavier.
Le dernier onglet donne accès aux données concernant la version du logiciel et du pilote ainsi que des raccourcis vers le site officiel pour le téléchargement et le support en ligne.
Le premier clavier mécanique de Roccat arrive évidemment sur le tard dans le grand bal des claviers mécaniques mais ne manque pas d’arguments pour plaire, surtout dans sa version Pro. Il mérite alors d’un label Coup de coeur autant pour son look que ses fonctionnalités inédites qui le distingue des concurrents.
On lui reprochera tout de même qu’à 169,99€, le plastique représente l’intégralité de la partie visible du clavier, même si Roccat use d’astuces pour rendre son clavier attirant grâce à un mélange de textures mat, perlée et brillante, rien à voir avec son grand frère l’Isku FX. Malgré le tout plastique, il apparaît solide et trône fièrement sur le bureau avec son grand repose poignet. Et puis, l’avantage d’avoir du mat ou une texture perlée, c’est évidemment les traces de doigts qui n’apparaissent plus, ou alors, il faut aller tapoter sur les touches avec les doigts provenant du paquet de chips, mais ça c’est une autre histoire…
On apprécie toujours autant le logiciel de réglage de Roccat, il est très complet et offre toujours plus de fonctions inédites au fur et à mesure des années. Le seul défaut que l’on pourra lui reprocher c’est de ne pas être unifié avec l’ensemble des périphériques de la marque. l’installation du logiciel Talk FX permet de regrouper les deux logiciel via un seul icône dans la barre de notification Windows mais ils ne sont pas diretement relié via le logiciel de configuration.
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 La Rolls des logiciels |
 Tout Plastique pour 169,99€ (malgré un effort sur les textures) |
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