Guide de Sauvegarde

La sauvegarde est un outil bien connu de tous les utilisateurs de PC. Et pourtant, restent encore nombreux ceux à se retrouver dans une impasse quand ils sont confrontés à un incident.

Si une clé USB peut suffire dans la plupart des cas pour une machine unique, il est impératif de s’investir quelques heures dans l’élaboration d’une sauvegarde dans le cadre d’un réseau constitué de nombreux équipements fixes et mobiles.

C’est pourquoi nous souhaitions consacrer un dossier le plus complet possible afin que chacun puisse sérieusement s’armer au cas où un disfonctionnement surviendrait.

Il existe de nombreux matériels et logiciels conçus et développés dans ce sens. Mais sans un minimum de préparation et d’organisation, une politique de sauvegarde peut s’avérer inefficace et dans le pire des cas engendrer des disfonctionnements du système.

Des solutions gratuites sont disponibles, d’autres sont payantes et si bien d’entre elles promettent la meilleure sécurité, un choix non réfléchi engendrera de sérieuses limitations. Il convient donc de prendre en compte chaque spécificité pour ne pas rater son investissement.

Nous allons donc porter notre étude de cas sur les solutions de sauvegardes matérielles et logicielles  les plus efficaces afin de s’assurer de retrouver ses données quelques soit la situation en un minimum de temps et avec un taux de réussite de cent pour cent.

Alors quelles sont les bonnes aptitudes à prendre ? Comment réagir quand les données ont disparu ? Quels sont les meilleurs supports de stockage et les logiciels de sauvegarde ?

Quatre critères détermineront la politique de sauvegarde à suivre:

Contenu à sauvegarder

Le volume nécessaire en espace de stockage

Le type de sauvegarde à employer

Le matériel adéquat

 

Les données à sécuriser sont à classer par niveau de sensibilité. Cette opération sera plus ou moins fastidieuse en fonction de l’organisation de leurs répertoires respectifs. Plus les fichiers sont rangés méthodiquement et plus il sera facile de les sauvegarder.

racine_good

Idéalement l’ensemble des données personnelles sera situé sur un unique système de stockage et au sein d’une seule racine. Toutefois, les environnements multi utilisateurs donnent lieu à une multitude d’emplacements.

Certaines données sont plus importantes que d’autres. La sélection est dépendante de chaque personnalité. Les photos de bébés et événements uniques sont celles qui reviennent le plus couramment. La messagerie email ou instantanée est également souvent prioritaire.

Dans un second temps, il se doit de disposer des programmes qualifiables de fondamentaux. Le support d’installation du système d’exploitation est incontournable comme le pilote de la carte réseau si non supporté nativement par l’O.S.

Celui du système de stockage est également indispensable dans certains cas où l’on s’appuie sur un système RAID.

windows-7-usb-dvd-download-tool-2

Réaliser une clé USB d’installation de Windows est élémentaire. Le DVD-ROM n’est même pas requis car l’image du système est disponible en téléchargement légal.

Le programme Windows 7 USB/DVD Download Tool permettra de la confectionner en quelques clics de souris.

Toujours dans le but de restaurer aussi rapidement que possible, la configuration de la plupart des programmes peut être sauvegardée à condition de savoir où sont enregistrées ces précieuses informations.

L’exemple le plus parlant est le navigateur internet. Les favoris, l’historique et les add-ons peuvent être sauvegardés automatiquement. Dans le cas de Mozilla Firefox, l’outil Sync enregistre les éléments souhaités dans le Cloud.

Si l’on n’a pas confiance en ce type de sauvegarde, Mozilla Backup effectue la même tâche mais sur un support physique conventionnel.

Il serait regrettable de perdre son avancement dans les jeux. Dans la majorité des titres, les sauvegardes se situent dans le dossier Mes documents.

win_bckup

Les utilisateurs avancés privilégient souvent la sauvegarde système ou « Ghost » qui réalise une image intégrale du disque système. Bien que cette méthode semble infaillible au premier abord, nous verrons qu’elle n’est pas toujours la plus adaptée.

Une fois l’audit des données à sauvegarder passé, il est temps d’estimer le volume nécessaire en espace disque.

Techniquement, il n’existe plus vraiment de limites en termes de capacités. Les disques durs les plus volumineux atteignent 6To et les NAS sont devenus complètement incontournables.

Lors de la phase de calcul, il ne suffit pas d’imaginer qu’1To permet de sauvegarder 1To de données. Il n’existe malheureusement pas de formule mathématique infaillible. Nous restons convaincus que l’espace nécessaire dédié à la sauvegarde doit être égal à trois fois le volume de données à sauvegarder.

Une fois, les données à sauvegarder identifiées et leur volume estimé, il est temps de définir la ou les méthodes de sauvegarde. Quatre types de sauvegardes sont généralement employés: complète, incrémentielle, différentielle et synchronisation miroir.

incrementalanddeltabackups

La sauvegarde complète est la plus simple. Le logiciel se charge de copier intégralement les données à chaque cycle. Elle exige un espace considérable et nécessite beaucoup de temps.

La sauvegarde incrémentielle est très populaire car si la première tâche effectue une copie intégrale, les cycles suivants ne prendront en compte que les nouveaux fichiers ou ceux modifiés. Elle nécessite donc moins d’espace, moins de temps mais présente une faiblesse : chaque sauvegarde doit impérativement être valide. Sinon l’application sera incapable de restituer les données sauvées.

La sauvegarde différentielle est plus ancienne. Elle s’appuie toujours sur la sauvegarde originelle comme référence. Elle exige donc bien plus d’espace disque mais son intégrité ne dépend que de sa sauvegarde originelle et non pas de chaque sauvegarde effectuée.

Enfin la synchronisation est une méthode atypique offrant de réels services. Aussi appelé miroir, la synchronisation réplique à l’identique une source vers une destination instantanément ou en différé. Si elle permet d’être très réactive, la synchronisation exige plus de ressources CPU et de mémoire et surtout peut conduire à des pertes irréversibles si la source est effacée accidentellement.

Les outils de synchronisation les plus évolués sont mêmes capables de conserver un historique des fichiers modifiés. En cas d’erreur il est possible de revenir en arrière.

remote-backup

La méthode la plus sécurisée consiste à sauvegarder le système en réalisant une image du disque et parallèlement, sauvegarder les données personnelles à part.

Les images système sont plutôt longues à effectuer et comme les modifications effectuées sont moins courantes, il n’est pas indispensable de les effectuer quotidiennement. Une sauvegarde système mensuelle est largement suffisante et elle peut être réduite à une sauvegarde hebdomadaire.

Les sauvegardes de données personnelles dépendent de chaque utilisateur. Un  cycle journalier est un minimum. Elle peut être étendue à chaque heure si nécessaire mais attention au volume à sécuriser. La durée de la sauvegarde ne doit pas dépasser celle de la fréquence du cycle.

racine_desti

Les destinations des sauvegardes doivent être clairement définies. Privilégiez une racine unique, un dossier par machine, un sous dossier par utilisateur et enfin, un dossier par type de données sauvegardées.

Les tablettes et téléphones peuvent eux aussi être sauvegardés. Les leaders comme Synology et Qnap font de gros efforts pour proposer des applications réservées à cet usage. Elles sont très simples d’emploi et efficaces. Ce serait une erreur de ne pas en profiter.

La fréquence des sauvegardes ne doit pas être établie sans un minimum de réflexion. Effectuer des sauvegardes simultanément générera fatalement des erreurs. Idéalement, elles doivent démarrer avec un minimum d’activité. La nuit est le moment le plus propice d’autant plus que toutes les machines récentes sont capables de démarrer et de s’éteindre automatiquement.

Pour sauvegarder ses données, il faut forcément un support de stockage. Une clé USB peut suffire pour quelques photos et documents. C’est d’ailleurs l’un des meilleurs moyens pour les fichiers dits sensibles puisqu’on peut l’emporter partout et chiffrer les données stockées.

Hard-drive

La sauvegarde interne protège de certains accidents mais pas tous. Un disque dur interne est une sécurité contre les pannes ou les effacements accidentels. Mais contre le vol ou les incendies, elle reste inefficace.

Les disques durs externes offrent un espace de stockage plus important que les clés USB. Mais ils sont très sensibles aux chocs et n’apprécient guère le transport. L’alternative du SSD est efficace mais bien plus coûteuse.

En disposant d’une multitude de machines, les supports de stockages traditionnels ne sont plus vraiment adaptés. L’idéal est de centraliser les sauvegardes sur un serveur ou un NAS.

server

Le serveur est extrêmement flexible et fiable, surtout si une distribution Linux est installée. Mais il réclame un niveau de connaissances techniques important.

IMGP0361

Le NAS a un prix de revient plus élevé. Mais son système d’exploitation simplifie grandement les tâches de sauvegarde en les rendant accessibles à tous.

Dans bien des cas, les utilisateurs souhaitent un système de stockage RAID pour contrer d’éventuelles pannes matérielles. Mais il est primordial de garder à l’esprit que le RAID est loin d’être sûr et infaillible.

Pour rappel, la technologie RAID cumule deux ou plusieurs disques durs en un unique espace de stockage. Tous les NAS du marché supportent ce mécanisme et un RAID logiciel peut être configuré sur n’importe quel serveur.

Trois modes RAID protègent les pannes de disques. Le mode 1 ou miroir réplique automatiquement les données du premier disque sur le second.

Le RAID 5 nécessite un minimum de trois disques et tolère la panne d’un seul disque.

Le RAID 6 disponible sur les NAS haut de gamme tolère la panne de deux disques simultanément.

Le second intérêt du RAID est la continuité de service. Les données restent accessibles même si une unité de stockage est en panne. Le système de stockage passe donc en mode dégradé et il suffit de remplacer le disque défaillant par un neuf pour que la grappe RAID se reconstruise.

Sauvegardez deux fois. Une fois sur site puis fois à l’extérieur. La première protège des erreurs et des pannes mais seule l’extérieure est efficace contre les vols ou incendies.

Vérifiez vos sauvegardes. Combien de témoignages montrent des utilisateurs qui se croyaient à l’abri lors d’une panne et se retrouvaient à nu quand les sauvegardes étaient corrompues et inutilisables. Repartez de zéro sur une machine « neuve » et différente de celle de la source.

Documentez votre politique de sauvegarde. Un simple fichier texte récapitulant les accès, sources, destinations, fréquences, licences et versions pourra faire gagner énormément de temps lors d’une récupération d’incident. Cette documentation doit impérativement être mise à jour.

Organisez vos données. Une structure bien pensée évite des oublis, les doublons et risques d’erreurs. Une hiérarchie trop complexe exige plus de manipulations, rallonge le temps des sauvegardes et des restaurations.

Conservez du matériel de rechange. En cas de panne, rien ne garantit que vous retrouverez le matériel adéquat en temps voulu. Si cette démarche peut sembler être un luxe, elle limitera fortement le stress généré par l’incident et fera gagner un temps considérable.

Maintenant que nous avons parcouru la sauvegarde dans sa théorie, il est temps de passer à la pratique. Notre environnement de test peut sembler complexe mais il peut correspondre aux besoins de l’immense majorité des particuliers.

lan

Nous disposons donc de différents PC fixes et portables, d’une tablette, d’un Smartphone et d’un NAS dédié au Home Cinéma. Ce dernier contient donc des fichiers à sauvegarder également.

Nous allons donc sauvegarder nos machines fixes et mobiles sur ce NAS et dupliquer l’intégralité de ce dernier sur un second NAS.

Enfin pour prévenir tout dommage irréversible ou vol, nous sauvegarderons les données les plus cruciales sur un service de stockage en ligne.

Comme le NAS Home Cinéma héberge un site web basé sur le CMS Joomla, nous effectuerons aussi sa sauvegarde (fichiers du site et base de données).

backupws

Pour les PC sous Windows, l’outil de sauvegarde intégré à Windows 7 est plutôt convaincant car simple d’utilisation et assez fiable. Toutefois seules les versions Pro et supérieures acceptent une sauvegarde sur le réseau. L’édition familiale la plus répandue n’autorise qu’une sauvegarde sur support USB ce qui limite sérieusement les possibilités.

Dans l’idéal, nous configurons la sauvegarde une bonne fois pour toute. Si l’organisation des données a été bien pensée, peu de modifications  seront nécessaires ultérieurement.

paragon

Chaque PC pourra être sauvegardé intégralement avec Paragon Backup & Recovery (gratuit) ou Acronis True Image (payant) sur notre NAS principal. La fréquence de sauvegarde sera définie en fonction des besoins. Une fois par mois est un minimum et elle peut être portée à une fois par semaine.

syno01

Notre NAS centralisant toutes nos données doit être sauvegardé à son tour. Ses capacités de stockage étant bien plus conséquentes qu’un simple PC, la sauvegarde initiale sera plus longue. Le meilleur choix pour une copie locale est la réplication sur un second NAS.

Trois tâches de sauvegarde seront planifiées quotidiennement. La première concerne les données, la seconde, le dossier de destination de sauvegardes des machines et la troisième, le site web hébergé par le NAS principal.

Notre dossier « Public » contenant des fichiers multimédia est sauvegardé quotidiennement la nuit en mode incrémentiel. Cette tâche n’efface aucun fichier ce qui veut dire que concrètement, si un fichier original est supprimé, il est conservé dans la sauvegarde.

Le dossier « Sauvegarde » contenant sauvegardes de toutes les machines est répliqué une fois par semaine. Contrairement au dossier Public, celui ci est fidèlement répliqué. Les fichiers originaux de la source ne sont donc plus conservés en raison de leur volume important.

Des solutions de sauvegarde complète de disques sont bien plus efficaces et flexibles et si elles nécessitent un investissement supplémentaire, elles réduiront considérablement les chances de tout perdre.

Vient donc l’incontournable comparatif entre logiciels gratuits et payants. Parmi les plus réputés, le légendaire Ghost de Symantec est devenu System Recovery. Acronis True Image semble devenir le leader sur le marché mais il existe bien d’autres alternatives.

Snap5

DriveImage XML est le plus connu des gratuits avec Redo Backup and Recovery puis CloneZilla.

DriveImage XML réalise donc des images de disque ou de partitions sous Windows, dispose de la planification et il offre la possibilité de naviguer dans les images pour en extraire une partie des données. En contrepartie, DriveImage XML n’est pas capable de faire de la sauvegarde différentielle ou incrémentielle.

Capture1

Redo Backup and Recovery est un « Live CD » et ne peut donc pas être utilisé sous Windows. La réalisation de l’image système rend donc la machine inaccessible pendant cette période.

Son interface est minimaliste pour une lisibilité optimale et le support du protocole FTP est présent. Redo Backup and Recovery nous semble donc plutôt comme un couteau suisse qu’un outil de sauvegarde à part entière.

Capture2

Encore plus léger, CloneZilla sauvegarde une image disque et la restaure mais son interface texte la réserve aux initiés. Basé sur une distribution Linux Debian, sa fiabilité est indéniable. Tout comme Redo Backup, CloneZilla est un live CD donc il monopolise la machine lors de la sauvegarde et donc aucune possibilité de planification n’est possible.

Pour effectuer une image système de son PC sous Windows, il est donc nécessaire de se reposer sur l’outil inclut ou une application payante. Afin que ces dernières sachent se distinguer de la concurrence, elles proposent pour la plupart de nombreux outils supplémentaires comme la sauvegarde de fichiers et le support de secours de démarrage.

Mais avant de découvrir les plus connues, Paragon Backup & Recovery est l’une des rares à être gratuite et à fonctionner sous Windows.

paragon

Paragon Backup & Recovery est probablement le plus convaincant mais sa version gratuite ne supporte pas la sauvegarde incrémentielle. Seule la sauvegarde différentielle est disponible et exige plus d’espace de stockage.

Même s’il n’atteint pas la convivialité des meilleurs logiciels payants, Paragon Backup & Recovery demeure très efficace et accessible.

Dédiés à la sauvegarde image disque uniquement mais en licence payante, une application se distingue: Macrium Reflect.

macrium1

Macrium Reflect est disponible en version gratuite mais il est restreint au niveau des possibilités de sauvegardes. Les modes incrémentiels et différentiels sont présents dans la version payante uniquement.

L’interface est simple mais un réel effort a été fait pour la lisibilité et la compréhension des informations données. Pour restaurer l’image, il faudra bien évidemment créer un support de secours basé soit sur un Linux soit sur un Windows PE.

Comme dans la plupart des logiciels si la sauvegarde se trouve sur le réseau, il faudra obligatoirement qu’elle fasse partie du même segment.

Nous pouvons à présent décortiquer les logiciels multifonctions. Six programmes ont retenu notre attention:

Acronis True Image

EaseUS Todo Backup

Handy Backup

O&O DiskImage

TotalRecovery Pro v10

Backup4All

 

Nous accorderons une haute importance au côté pratique des applications. Car si elles ne sont pas rapidement compréhensibles et maîtrisées, le risque d’erreurs et de sauvegardes incomplètes est réel.

Dans cette catégorie, les logiciels sont capables de réaliser différentes tâches de sauvegarde qu’elles soient système, fichiers ou applications.

acronis1

Le plus populaire mais aussi le plus cher est Acronis True Image. Désormais en version 2015, il est compatible avec tous les systèmes d’exploitation, doté d’une nouvelle interface et les restaurations peuvent être effectuées quelle que soit la plateforme matérielle. S’il est possible de faire une sauvegarde sur les serveurs d’Acronis avec un espace de 250Go pour 99 euros supplémentaires. L’espace est loué pour une période d’un an à renouveler.

ease0

EaseUS Todo Backup coute moins de 30 dollars ce qui en fait le moins cher de sa catégorie. Son interface est donc plus austère et les options légèrement plus limitées. Toutefois EaseUS Todo Backup arrive à se démarquer en proposant le support des systèmes de stockage virtualisés iSCSI. Une option qui s’adresse aux utilisateurs les plus avancés.

handy2

Handy Backup à 39 euros est l’application la plus riche. Elle sait réaliser des images système, sauvegarder des fichiers et prend en charge grand nombre d’applications comme les bases de données MySQL, la messagerie Outlook et bien d’autres.

Toutefois, Handy Backup est un peu plus complexe à maîtriser car les sauvegardes sont organisées sous forme de profils. Une organisation peu pratique pour le grand public et l’interface visuelle n’aide pas à simplifier la prise en main. Son tarif est de 40 euros.

oo1

O&O DiskImage est lui aussi en dessous des 30 euros et il aura du mal à convaincre face à ses concurrents. La priorité est donnée à la simplicité d’utilisation mais quelques améliorations restent à pourvoir comme le support de démarrage exigeant l’installation de kits de développement Microsoft.

Snap2

Total Recovery Pro est un autre bon logiciel de sauvegarde polyvalent mais son tarif de 45 dollars lui laisse peu de chances face à Acronis True Image. Total Recovery Pro manque un peu d’intelligence car la sauvegarde des fichiers peut être triée en fonction des extensions. Idéalement l’application devrait être capable de détecter les programmes installés pour les sauvegarder.

backup-software-2.640.439.s

Backup4All est la version payante de FBackup. Elle prend en charge de nombreux protocoles de transferts comme SFTP (FTP sécurisé) et même des services de stockage en ligne. Il sait également sauvegarder quelques applications comme les navigateurs internet ou la messagerie instantanée.

Son interface est accessible à tous et son tarif de 40 dollars le rend encore plus attractif.

La phase de restauration est plus au moins complexe en fonction de l’environnement sauvegardé. Récupérer quelques fichiers effacés par erreur s’effectue en quelques minutes. Mais qu’en est-il si une machine tombe en panne ou si le NAS de la maison ne contient plus aucunes données ?

restore-backup

Des sauvegardes bien pensées et documentées sont essentielles pour s’en sortir lors de la récupération d’incident. C’est une phase très stressante même si elle a été testée.

La récupération d’une machine prendra une bonne heure pour un SSD de 256GB bien rempli. La durée augmentera s’il s’agit d’un disque dur de plusieurs To.

La seule exigence dans ce cas est de disposer d’un support de stockage égal ou supérieur à l’original. Il n’est pas possible de restaurer un disque de 256GB sur un modèle de 128GB même si les données stockées étaient inférieures à 128GB.

Au cas où l’on restaure une ancienne machine sur une nouvelle à l’architecture différente, il se peut qu’elle ne démarre pas du premier coup sans messages d’erreurs.

Les PC fonctionnant avec un système de stockage RAID seront les premiers concernés.

La restauration ou la migration d’un NAS peut être elle aussi extrêmement simple surtout si l’on reste sur le même fabricant.

image_3_5

Nous avons considéré notre NAS Synology défaillant mais les données contenues toujours présentes. Les disques ont été déplacés au sein d’un nouveau NAS et nous l’avons démarré pour constater quels seront les informations conservées.

L’assistant a parfaitement reconnu l’intégralité du système et nous n’avons rien eu à faire à part définir l’adresse IP de l’appareil. Seule une application tierce (BitTorrent Sync) n’a plus voulu fonctionner car il s’agit d’un add-on non officiel.

Dans l’idéal, les deux NAS auront la même version du système d’exploitation DSM pour une migration optimale.

Une récupération des données aurait exigé une tâche de restauration. L’opération nécessitera plus de temps toujours en fonction du volume de données à restaurer mais la tâche reste simple à accomplir.

Il peut arriver même aux utilisateurs les plus expérimentés de faire face à une sauvegarde invalide ou incomplète. Il faudra alors passer par une opération de récupération de données perdues.

Il existe là aussi différents logiciels gratuits ou payants, plus ou moins rapides ou efficaces. Bien sûr si le système de stockage crashé est en RAID, seuls des logiciels spécifiques pourront reconnaître le système de stockage.

recuva-portable-11

Deux logiciels gratuits se démarquent par leur simplicité d’utilisation et leur efficacité. Le premier, le plus simple est Recuva de Piriform, l’éditeur du célèbre CCleaner.

Il a l’avantage de reposer sur une interface graphique. La première étape consiste à scanner le disque endommagé puis Recuva établit une liste des fichiers ainsi que leurs statuts : récupérable ou irrécupérable.

tuto_20testdisk_htm_m3a5d0d83

Le second, bien plus avancé, est Testdisk. Son interface rustique en mode texte pourra sembler déroutante mais sa capacité à restaurer des données est largement supérieure. Son seul inconvénient est sa faible capacité à restaurer les arborescences ainsi que les noms de fichiers.

Testdisk a donc la fâcheuse habitude à tout restaurer dans un unique dossier des fichiers avec un nom aléatoire. Dans tous les cas, il vaut mieux récupérer des données brutes que rien du tout.

La sauvegarde est totalement incontournable pour tous ceux utilisant les PC, Macs et autres équipements mobiles. Penser que les pannes, erreurs de manipulations, vols ou incendies n’arriveront pas est la pire des certitudes.

246409-synology-nas-ds1511-angle

Dépenser quelques dizaines ou centaines d’euros pour mettre de précieux fichiers à l’abri reste indispensable car il arrivera forcément un jour ou la sauvegarde se montrera utile.

Si cette tâche est plus ou moins simple à accomplir en fonction de l’environnement et du matériel disponible, elle doit être effectuée avec la plus grande attention et surtout testée.

Il n’est pas indispensable d’investir dans un NAS démesuré ainsi que dans une solution logicielle professionnelle pour protéger ses photos, vidéos, vie numérique et fichiers de travail. Une simple clé USB ou un petit disque dur externe accompagné d’une application gratuite est une première démarche tout à fait louable.

L’étape la plus délicate demeure l’organisation des données. En rajoutant des dossiers et des fichiers au fur et à mesure du temps, les arborescences deviennent complexes. Les oublis et erreurs pourront survenir. C’est pourquoi il est essentiel d’opter pour un schéma et surtout s’y tenir.

Concernant le choix du ou des logiciels de sauvegarde, tous les éditeurs proposent une version d’essai permettant de découvrir laquelle sera le mieux adaptée à vos besoins, vos attentes et vos compétences techniques.

Acronis True Image reste la référence pour sa simplicité d’utilisation et son efficacité mais son tarif ne convaincra pas tout le monde surtout concernant le stockage en ligne.

Paragon Backup & Recovery est gratuit et reste tout aussi efficace même si l’absence de mode incrémentiel exigera plus d’espace de stockage.

Il n’existe pas de solution universelle et essayer ces quelques références est la meilleure démarche à envisager.

La sauvegarde de plusieurs machines exigera des moyens conséquents et le serveur de stockage ou le NAS rendront d’inestimables services. Les volumes de données à sauvegarder augmenteront significativement et de nombreuses tâches de sauvegardes devront être planifiées avec soin.

Et comme les phases de restaurations restent heureusement rares, elles seront bien moins stressantes et connaîtront bien plus de succès si elles ont été préparées et anticipées.

Les tests de restaurations sont tout aussi indispensables que les phases de sauvegarde.

Ainsi s’achève ce guide de la sauvegarde qui nous l’espérons permettra de vous sensibiliser à la plus fondamentale des mesures de sécurité pour la préservation des données afin que jamais vous ne connaissiez le désarroi face à une machine ou un disque dur définitivement hors d’usage entraînant la perte définitive de vos fichiers les plus précieux.

Ecrit par Arnaud Poirrier