Apple, géant de la technologie mondialement reconnu, se retrouve sous le feu des projecteurs pour des raisons peu reluisantes. Une enquête menée par Proof News a révélé que l’entreprise aurait utilisé des milliers de vidéos YouTube sans autorisation pour entraîner ses intelligences artificielles (IA). Cette pratique soulève de sérieuses questions sur le respect des droits d’auteur et l’éthique de l’utilisation des données.
Les dessous de l’affaire Apple
Loin de l’image d’une entreprise respectueuse des créateurs, Apple aurait exploité une faille légale pour contourner les règles de YouTube interdisant la collecte de contenu sans autorisation. En utilisant les sous-titres de plus de 170 000 vidéos issues de la plateforme, l’entreprise aurait nourri ses IA avec des données provenant de créateurs populaires, dont le célèbre YouTuber tech américain MKBHD.
Pile : l’outil au cœur de la controverse
L’outil Pile, une association à but non lucratif offrant des données publiques accessibles à tous, est au cœur de cette controverse. En utilisant les données de Pile, qui proviennent en réalité de YouTube, Apple et d’autres entreprises auraient trouvé un moyen de contourner les problèmes légaux liés aux droits d’auteur. Cependant, cette pratique soulève des questions éthiques et pourrait ne pas être viable à long terme.
Un revirement de situation surprenant
Cette affaire est d’autant plus surprenante qu’Apple avait présenté une image bien différente en décembre 2023. L’entreprise avait alors annoncé des négociations avec des éditeurs et des agences de presse pour alimenter son système d’IA générative de manière légale et éthique. Ce revirement soulève des interrogations sur les motivations réelles de l’entreprise et remet en question sa crédibilité en matière de respect des droits d’auteur.
Ce scandale pourrait avoir de lourdes conséquences pour Apple, tant sur le plan juridique que sur le plan de son image de marque. L’entreprise, qui s’était positionnée en défenseur des droits d’auteur, se retrouve désormais accusée de les bafouer. Cette affaire met également en lumière les défis éthiques et légaux liés à l’utilisation des données pour l’entraînement des IA, et pourrait inciter les législateurs à renforcer la réglementation dans ce domaine.