Un jeune Canadien, Hudzah, a réussi un exploit qui semblait relever de la science-fiction : réaliser une fusion nucléaire dans sa propre maison, avec un budget limité à 3000 dollars. Encore plus surprenant, il a été assisté dans sa démarche par une intelligence artificielle, Claude AI d’Anthropic. Ce projet audacieux, documenté sur un livestream X, soulève des questions sur l’accessibilité croissante de technologies complexes et le rôle grandissant de l’IA dans la recherche scientifique.
Un fusor “fait maison” grâce à l’IA et à des pièces bon marché
L’objectif d’Hudzah était de construire un fusor, un dispositif permettant de générer une réaction de fusion nucléaire. Loin des installations sophistiquées des laboratoires de recherche, il a utilisé des matériaux facilement disponibles, comme de l’oxyde de deutérium (eau lourde) et un hydrocarbure, ainsi que des composants commandés en ligne. Claude AI a joué un rôle crucial en guidant Hudzah à travers la documentation technique et en l’aidant à déboguer le projet. L’IA o1 pro d’OpenAI a également été mise à contribution pour clarifier certains points concernant le câblage électrique et l’assemblage.
Contourner les obstacles grâce à l’ingéniosité et à l’IA
La construction d’un fusor fonctionnel présente de nombreux défis. L’un des plus importants est de créer une chambre à vide capable de maintenir une pression extrêmement basse. Hudzah a dû faire preuve d’ingéniosité pour contourner les coûts élevés des équipements professionnels. Grâce à des guides en ligne, il a pu utiliser une pompe à vide à deux étages à 120 dollars et des condensateurs électrostatiques à 60 dollars, réduisant considérablement le coût total du projet.
over a 36-hour livestream, I built a neutron-producing nuclear fusor in my kitchen using Claude.
successfully achieving nuclear fusion, entirely assisted by AI.
this was my first hardware project!—full story below pic.twitter.com/yuvjE5IHFb
— HudZah ⁂ (@hud_zah) January 17, 2025
L’approvisionnement en deutérium, un isotope de l’hydrogène nécessaire à la fusion, a également posé problème. Au lieu d’acheter de grandes quantités de gaz, Hudzah a trouvé une solution astucieuse : extraire la membrane échangeuse de protons d’une voiture à pile à combustible pour enfants et l’utiliser pour convertir l’oxyde de deutérium en deutérium. Cette approche originale témoigne de sa capacité à innover et à adapter les ressources disponibles à ses besoins.
De l’assemblage à la fusion : un marathon de 30 heures
Une fois toutes les pièces réunies, Hudzah et ses amis se sont lancés dans un marathon de 30 heures pour assembler le fusor, tester la chambre à vide, générer les hautes tensions nécessaires et finalement, initier la réaction de fusion. Ce processus intense, ponctué de défis techniques et de moments de collaboration, illustre la persévérance et la passion qui ont animé Hudzah tout au long du projet.
L’IA, un assistant précieux pour la recherche scientifique
L’expérience d’Hudzah met en lumière le potentiel de l’IA en tant qu’outil d’assistance à la recherche scientifique. Claude AI a permis à Hudzah de naviguer dans la complexité du projet, de résoudre des problèmes techniques et de gagner un temps précieux. Cette collaboration homme-machine ouvre des perspectives fascinantes pour l’avenir de la recherche, en permettant à des individus passionnés d’accéder à des domaines autrefois réservés aux institutions et aux laboratoires.
Des implications et des questions pour l’avenir
Si l’exploit d’Hudzah est impressionnant, il soulève également des questions sur la sécurité et la régulation de l’accès à des technologies potentiellement dangereuses. La fusion nucléaire, bien que prometteuse en tant que source d’énergie propre, nécessite des précautions et un encadrement rigoureux. L’accessibilité croissante de l’information et des technologies, combinée à la puissance de l’IA, pourrait conduire à une démocratisation de la recherche scientifique, mais nécessite une réflexion sur les enjeux éthiques et les risques associés.