Un vent de scandale souffle sur le monde académique. Un élève brillant, atteint de dyspraxie sévère, se retrouve dans la tourmente, accusé d’avoir utilisé ChatGPT, l’intelligence artificielle conversationnelle, pour l’aider lors de l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Le correcteur, intrigué par la qualité de la copie, a mené l’enquête et soupçonne l’élève d’avoir plagié des paragraphes entiers générés par l’IA.
Un aménagement spécial, une porte ouverte à la fraude ?
L’élève, autorisé à passer l’épreuve sur ordinateur en raison de son handicap, aurait exploité cette opportunité pour utiliser ChatGPT. Si l’utilisation de l’IA n’est pas illégale en soi, son usage pour tricher lors d’un examen est strictement interdit. L’élève nie les accusations, affirmant que son travail est le fruit de ses propres réflexions.
ChatGPT, un fantôme difficile à démasquer
La détection de la triche par l’IA est un défi complexe. Si certains indices peuvent éveiller les soupçons, comme un changement soudain de style d’écriture, il est difficile de prouver avec certitude l’utilisation de ChatGPT. Des outils de détection existent, mais leur fiabilité est variable. Dans ce cas précis, le correcteur semble avoir basé ses soupçons sur des recherches qui ont révélé des similitudes troublantes entre la copie de l’élève et des textes générés par l’IA.
Une commission disciplinaire pour trancher
L’affaire sera examinée par une commission de discipline fin août. Si la triche est avérée, les conséquences pour l’élève pourraient être lourdes, allant jusqu’à l’exclusion de l’enseignement supérieur. Cette situation soulève des questions cruciales sur l’utilisation de l’IA dans le milieu scolaire et sur les moyens de prévenir la fraude.
Ce cas met en lumière les défis auxquels l’éducation est confrontée à l’ère de l’intelligence artificielle. Si ChatGPT peut être un outil précieux pour l’apprentissage, il peut aussi être détourné à des fins malhonnêtes. Il est essentiel de trouver un équilibre entre l’exploitation des avantages de l’IA et la mise en place de garde-fous pour éviter les abus.