Un détecteur de rumeurs sur les réseaux sociaux.

Des chercheurs européens travaillent actuellement sur un « détecteur de mensonges » permettant d’analyser en temps réel les fausses informations sur les réseaux sociaux.

Les rumeurs polluent internet et les réseaux sociaux. Afin de remédier à cette situation, quatre entreprises et cinq universités européennes travaillent depuis trois ans sur le programme « Pheme », projet européen financé en partie par l’Union européenne. Il est dirigé depuis l’université de Sheffield en Angleterre.

Kalina Bontcheva, de l’université de Sheffield, a déclaré « on n’a pas le temps de faire la part entre les mensonges et la vérité ». C’est alors « difficile d’étouffer un mensonge ». « Nous pouvons déjà analyser un énorme volume d’informations sur les réseaux sociaux, la vitesse à laquelle elles apparaissent et leurs formes ; tweet, vidéo, photo, blog … Mais il n’est pas possible actuellement de les analyser automatiquement, en temps réel, pour voir si l’information est réelle ou fausse et c’est ce que nous voulons parvenir à faire ». En exemple, les chercheurs considèrent que cet outil aurait été utile en 2011, durant les émeutes de Londres. En effet, de fausses rumeurs s’étaient propagées sur les réseaux sociaux.

Ces universitaires travaillent sur l’élaboration d’un système qui identifierait automatiquement les fausses rumeurs se propageant sur les réseaux sociaux. Ce « détecteur de mensonge » agirait en temps réel, il analysera si la source à l’origine de la rumeur est fiable.

Cet outil serait à la disposition des gouvernements, des médias, des services de secours et des entreprises afin de pouvoir répondre aux informations pouvant s’avérer infondées. Ainsi, quatre types d’informations sont traitées : désinformation, fausse information, controverse et spéculation. Lorsqu’une information est publiée, elle sera analysée sous trois points de vue : syntaxe, lexical et sémantique. Elle sera ensuite recoupée avec des sources jugées préalablement fiables. Puis l’outil va se concentrer sur la diffusion de l’information.

Une première version du programme Pheme est attendue dans 18 mois. 

Ecrit par Clémentine Vautier