Le NH-U14S est décrit selon les propres termes de son fabricant comme « le fleuron de la gamme de radiateurs simples NH-U qui bénéficie de plus de 400 récompenses et recommandations de la part de la presse internationale », par opposition par exemple à la série NH-D, qui s’en distingue notamment par un double radiateur.
Bon, c’est pas encore non plus les 350 et quelques distinctions reçues par le seul NH-D14 mais tout de même, ça reste du C.V. qui impressionne ça …
Bref, tout ça pour dire qu’avec les années qui passent, Noctua a fait lentement mais sûrement fait grimper le niveau d’attente, au point d’obtenir la réputation (excellente) qu’on lui connaît actuellement, autant chez la presse spécialisée que chez ses clients.
Alors, avant de passer définitivement pour une groupie de base, nous tenons à souligner le fait que nous avons soumis le NH-U14S à la même méthode de test que tous les autres ventirads avant lui (enfin, ceux qui ne sont pas fanless) et en avons tiré les conclusions qui s’imposaient, bien que nous partions avec un a priori positif, vues la prestation du NH-U12S avant lui et leur ressemblance frappante.
Plateforme de test :
– Processeur : Processeur AMD Phenom II x 4 965 3.4 GHz
– Carte mère : Carte-mère MSI 890FXA-GD70 ATX
– Carte graphique : MSI HD 7790
– Mémoire : 1 x 8 Go Kingston HyperX Blu DDR3 1333 MHz
– SSD : Intel 510 Series 120 Go
– Alimentation : BeQuiet! Straight Power 680 Watts
– Boîtier : Deep Silence 3 de Nanoxia
Logiciels utilisés
– Système d’exploitation : Windows 7 64 Bits
– OCCT 4.4.0
Les tests seront pratiqués la plate-forme montée dans un boîtier, aujourd’hui le Deep Silence 3 de Nanoxia.
Les relevés seront effectués deux fois pour éviter un disfonctionnement éventuel, une moyenne sera effectuée entre les quatre cœurs de notre processeur.
Le protocole du test de refroidissement :
Nous allons utiliser le logiciel OCCT et laisser reposer la configuration pendant 30 min pour relever la température au repos, la valeur la plus élevée sera retenue et nous ferons une moyenne des quatre cœurs en une donnée.
Nous lancerons un test d’une heure puis observerons un temps de repos de 30 min entre chaque test. Nous réaliserons nos tests à différentes tensions afin de voir l’impact réel sur la température, pour cela nous avons retenu les tensions suivantes de 7.5, 9 et 12 Volts. Si toutefois, pendant un test la température du processeur se trouve au-dessus de 75°C, nous considérerons le test comme un échec car nous avons réglé de bios de telle manière que le pc redémarre lorsque cette température est atteinte.
Nous avons utilisé de la pâte thermique Arctic Cooling MX4 au lieu de celle fournie par Noctua.
Mesures sonores
Le sonomètre sera situé à 15 cm du ventirad pour que le souffle ne perturbe pas les mesures. Un second relevé sera effectué à 1 mètre. Les deux prises s’effectuent panneau gauche enlevé, car le rôle du boîtier au niveau de l’affaiblissement acoustique est énorme, difficile donc de généraliser.
Il est évident que tester dans un boîtier performant, les résultats seront nécessairement meilleurs et en tout état de cause, très différents de ceux qui sont obtenus avec un boîtier milieu de gamme.
Nous allons tester la tension de démarrage du ventilateur et relever son niveau sonore à 7.5, 9 et 12 volts.
 Le test du montage
Nous démarrons par l’examen des notices, application de la pâte thermique, identification des différents éléments correspondant à notre processeur et carte mère. Nous accordons une importance à l’accessibilité de la mémoire et du connecteur 4 broches pour le processeur. Pour un non-initié, la tâche peut se présenter comme étant très ardue, celle-ci incluant bien souvent le démontage du support existant, donc de la carte mère.
Glossaire
Caloducs : Un caloduc se présente sous la forme d’une enceinte hermétique qui renferme un fluide en équilibre avec sa phase gazeuse et sa phase liquide, en absence de tout autre gaz. A un bout du caloduc, celui près de l’élément à refroidir, le liquide chauffe et se vaporise en emmagasinant de l’énergie provenant de la chaleur émise par cet élément.
Ce gaz se diffuse alors dans le caloduc jusqu’au niveau d’un dissipateur thermique (ou d’un autre système de refroidissement) où il sera refroidi, jusqu’à ce qu’il se condense pour redevenir à nouveau un liquide, et céder de l’énergie à l’air ambiant sous forme de chaleur… Source Wikipédia.
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PWM : Pulse Width Modulation, c’est un concept de commande de ventilateur par un espacement de la durée d’alimentation. Reconnaissable à son connecteur 4 broches au lieu de 3, il se veut plus souple et plus rapide que le réglage par variation de tensions.
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CFM : Cubic Feet Minute, en le multipliant par 1.7, vous connaîtrez la capacité de déplacement d’air en m3/heure d’un ventilateur.
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HDT : Certains ventirads sont équipés de cette technologie, la surface utile en matière de refroidissement n’est constituée quasiment que par la jonction caloduc/processeur. L’aluminium présent sur la base jouant plus un rôle de support des caloducs et de montage.
De plus, dans la plupart des cas, il n’est pas en contact avec la pièce à refroidir et en est éloigné de quelques dixièmes de millimètre.
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Pression statique : C’est une des composantes de l’évaluation d’un flux avec le débit (CFM). Il s’agit, pour simplifier, de la force de l’air. Elle est indispensable en refroidissement processeur dans la mesure où le débit doit rester important en sortie de radiateur pour évacuer les calories prélevées.
Pour avoir une pression statique importante, plusieurs éléments entrent en ligne de compte, la géométrie des pales, (surface et courbures notamment), et la vitesse de rotation. Pour les courbures des pales, les ventilateurs « épais » sont nettement plus adaptés. A vitesse équivalente, un 120×32 sera forcément plus à l’aise qu’un 120×25 ou même un 140×25.
Donc 2 ventilateurs peuvent posséder des caractéristiques en termes de débit identiques mais des pressions statiques très différentes. Une forte pression statique est nécessaire partout où la circulation d’air est difficile : petits orifices de ventilation, obstacles … Le radiateur d’un ventirad est assimilable à un obstacle.
Dans le cadre d’une ventilation boîtier et si ce dernier n’est pas trop encombré, la notion de pression statique est un peu moins importante, le débit et la discrétion sont à mettre en avant. Par contre, pour information, un boîtier vide réduit le débit d’environ 15%, un boîtier bien rempli de près de 60%, quand on vous dit de bien ranger vos câbles !
Pâte thermique :Le but principal d’une pâte thermique est d’assurer un contact optimal et d’éviter la présence d’air entre les surfaces d’un composant et de son système de refroidissement (souvent un dissipateur thermique). Ces surfaces possédant de nombreuses micro porosités (trous, bosses), de l’air est présent entre le composant et le dissipateur. L’air étant un mauvais conducteur thermique, le transfert thermique s’effectue ainsi moins bien.
L’application de pâte thermique permet de remplir ces imperfections par une substance dont la conductivité thermique est beaucoup plus élevée que celle de l’air. La surface de contact entre le composant et le dissipateur est ainsi plus importante et donc le transfert thermique va s’effectuer plus efficacement.
La pâte thermique sert également parfois à maintenir le dissipateur sur le composant, certaines pâtes étant très collantes. C’est par exemple le cas de certains dissipateurs destinés à refroidir les circuits intégrés mémoires des cartes graphiques, où seule la pâte thermique (qui prend parfois la forme d’un morceau de Scotch double-face) les fait tenir en place.
Le paramètre le plus important d’une pâte thermique est sa conductivité thermique, exprimée en watt par mètre-kelvin (c’est-à -dire en W/(m×K), à ne pas confondre avec W/mK : watt par millikelvin). Une pâte thermique à base de silicone a une conductivité thermique comprise entre 0,7 et 0,9 W/(m×K), tandis que celle d’une pâte à base d’argent est comprise entre 2 et 3 W/(m×K), voire plus. À titre de comparaison, à une température de 20°C, la conductivité thermique du cuivre est de 401 W/(m×K), celle de l’argent de 429 W/(m×K), et celle de l’air de 0,0262 W/(m×K, à une pression d’un bar).
Alors non, vous n’êtes pas victime de vos sens abusés, pas plus que votre moniteur ne souffre de mauvais réglages : si vous trouvez que le NH-U14S est très semblable au NH-U12S testé il y a peu, c’est en fait parce que les deux se ressemblent beaucoup, au premier coup d’œil.
En effet, si les deux ventilateurs sont indubitablement aux couleurs fétiches de Noctua (cela peut en effet induire en horreur …) et les deux ventirads disposent bel et bien du même design, les deux sont vraiment différents.
Déjà par la taille, le NH-U14S est accompagné non pas d’un NF-F12 PWM comme le NH-U12S mais d’un NF-A15, le même qui équipe le NH-D15 par exemple, qui affiche un débit d’air de 140.2 mm3 par heure (115.5 avec adaptateur LNA), 24.6 dB(A) tout au plus en fonctionnement (19.2 avec LNA) et 1500 RPM de vitesse de rotation maximale (1200 si adaptateur LNA) et qui se voit fixé au radiateur par deux attaches métalliques, deux autres sont d’ailleurs fournies pour un ventilateur supplémentaire (vendu séparément).
De la même manière, le NH-U14S est basé sur le même système de fixation multi-socket à la carte-mère, le dénommé SecuFirm2, qui équipe également les deux autres ventirads Noctua précités : les NH-U12S et NH-D15, sur lequel nous aurons l’occasion de revenir par la suite.
Nous pouvons toutefois en dire qu’il s’adaptera sur un grand nombre de sockets plus ou moins récents : AMD AM2, AM2+, AM3, AM3+, FM1, FM2 et FM2+ainsi qu’Intel LGA 1156, 1155, 1150, 2011-0 et 2011-3 (Square ILM).
Pesant 770 grammes à lui seul (seulement 15 grammes de plus que celui du NH-U12S, à titre de comparaison), le radiateur du NH-U14S mesure 165 mm de hauteur, 150 mm de largeur et 52 mm en profondeur, comporte pas moins de 57 ailettes d’aluminium empilées les unes sur les autres, parcourues par six caloducs de six millimètres de diamètre qui se composent quant à eux de cuivre nickelé, à l’image de la zone de contact indirect CPU.
Tout comme pour le NH-U12S, Noctua met en avant le faible encombrement, un bundle complet et une garantie de six ans.
Dans les faits, on trouve le NH-U14S Ã partir de 69.90 euros hors FDP.
Si vous avez déjà lu les tests que nous avons consacrés aux NH-D15 d’abord puis au NH-U12S ensuite, il se pourrait que vous ressentiez une impression de « déjà -vu » assez prégnante arrivé à ce moment de l’analyse. La cause en est simple, elle répond au nom de SecuFirm2, la dénomination du système de fixation multi-socket à la carte-mère, rigoureusement identique (mais vraiment rigoureusement) pour les trois ventirads. Donc, du coup, les trois parties dédiées au montage dans les trois tests sont elles aussi très semblables …
Sans surprise, muni de la partie inférieure de la plaque de rétention standard qui est nécessaire au montage du NH-U14S dans le cas d’un processeur AMD (ici un Phenom II x4 965),
Nous l’avons glissé par-dessous la carte-mère et avons placé les butées de plastique blanc qui soutiendront l’armature sur laquelle reposera le radiateur à proprement parler,
Après avoir posé les barres de soutien du radiateur sur les butées blanches, on pourra fixer le tout (+ la plaque de rétention) à la CM et, pour ce faire, on usera des quatre (longues) vis fournies, prévues à cet effet.
Une fois ceci fait, il faut ôter le ventilateur du radiateur afin d’accéder plus sereinement au système de fixation du radiateur, par deux vis placées aux extrémités de la barre de renfort et au milieu de laquelle on trouve une troisième vis qu’on atteindra par le dessus, par un (petit) trou au beau milieu du radiateur (tournevis/clé à pipe fourni).
Une fois le ventilateur replacé, grâce à deux attaches métalliques, système déjà décrié mais qui s’avère ici maîtrisé et efficace, le NH-U14S est prêt à être passé au crible.
Encore une fois sans vraiment de surprise, les résultats du test de chaleur, symbolisé par le recours à un benchmark d’une heure d’OCCT, montrent une propension au refroidissement presque au-delà de tout superlatif, on va arrêter d’en ajouter, on s’en voudrait de passer pour un vendu, mais voyez par vous-même,
Les relevés sont encore une fois excellents, une constante chez Noctua, inutile de tergiverser et augurent une prédisposition pour l’OC conséquente, grâce à un caloduc supplémentaire (par rapport au NH-U12S s’entend), au volume de dissipation plus élevé et au ventilateur de NF-A15, capable de produire un flux d’air plus important.
La réputation de Noctua ne s’est pas faite seulement sur des performances supérieures mais également grâce à ses ventilateurs, certes reconnaissables de loin à leurs couleurs mais aussi parmi les plus silencieux.
Notre opinion est faite, d’après les relevés sonores compilés en deux tableaux que voici, mais nous vous laissons tirer vos propres conclusions.
Il nous apparaît alors que le NH-U14S est pourvu d’un ventilateur (le NF-A15) qui sait se montrer discret, même à haut régime.
 Que dire maintenant que ce test touche à sa fin ? Nous pouvons commencer par exemple par en reprendre les moments importants.
Il est tout d’abord apparu que le NH-U14S est un ventirad très bien conçu et qui doit être produit selon des canons très stricts, c’est tout du moins l’impression qu’on a en considérant sa qualité de fabrication générale.
Puis, la phase de montage s’est montrée aussi facile que dans le cas des autres ventirads Noctua (et pour cause) et relativement rapide.
Quant aux performances en refroidissement, elles sont, comme toujours pour l’instant chez Noctua (après trois tests plus que concluants), elles sont au-dessus de la mêlée et le tout dans un silence plus que relatif, à la hauteur de la réputation que le constructeur s’est patiemment forgée au fil des années.
Par rapport au NH-U12S, sa plus grande capacité de dissipation, octroyée entre autres par un plus grand ventilateur et un caloduc supplémentaire, lui permettra de prouver toute son efficacité avec un processeur overclocké.
Pour toutes ces raisons, le NH-U14S se veut un tout aussi excellent choix que le NH-U12S, à réserver aux amateurs d’OC plutôt qu’au grand public qui ne s’adonne pas forcément à ce genre de pratique et se voit décerné le label CDC.
Les + | |
Efficace, Silencieux, |
 Pfff, la couleur des ventilateurs peut-être ? |