Le test 59H du jour porte sur un ventirad vendu sans ventilateur, le Prolimatech Megahalems révision 3.
Le Megahalems, révision 3, est l’un des plus gros succès de Prolimatech et représente le haut-de-gamme d’une marque haut-de-gamme. Et, comme toujours chez Prolimatech, ce dernier est vendu sans solution de refroidissement, à l’instar du Samuel 17 que nous avions testé il y a quelques temps.
Alors comme d’habitude, le Megahalems sera soumis au mĂªme traitement que les autres produits testĂ©s qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©, c’est-Ă -dire qu’il sera notamment soumis au benchmarck OCCT pendant une heure,ce qui nous permettra d’établir dans quelle mesure le Megahalems est capable de dissiper la chaleur produite par le CPU soumis alors Ă rude Ă©preuve.
Tous les relevés ont ensuite été compilés et repris dans le test que voici, qui commence dès la page suivante.
Plateforme de test :
– Processeur : Processeur AMD Phenom II x 4 965 3.4 GHz
– Carte mère : Carte-mère MSI 890GXM-G65 micro ATX
– Carte graphique : MSI HD 7790
– Mémoire : 1 x 8 Go Kingston HyperX Blu DDR3 1333 MHz
– SSD : Intel 510 Series 120 Go
– Alimentation : BeQuiet! Straight Power 680 Watts
– Boîtier : Aerocool Dead Silence Cube
Logiciels utilisés
– Système d’exploitation : Windows 7 64 Bits
– OCCT 4.4.0
Les tests seront pratiqués la plate-forme montée dans un boîtier, aujourd’hui le Aerocool Dead Silence Cube.
Les relevĂ©s seront effectuĂ©s deux fois pour Ă©viter un disfonctionnement Ă©ventuel, une moyenne sera effectuĂ©e entre les quatre cÅ“urs de notre processeur.
Le protocole du test de refroidissement :
Nous allons utiliser le logiciel OCCT et laisser reposer la configuration pendant 30 min pour relever la tempĂ©rature au repos, la valeur la plus Ă©levĂ©e sera retenue et nous ferons une moyenne des quatre cÅ“urs en une donnĂ©e.
Nous lancerons un test d’une heure puis observerons un temps de repos de 30 min entre chaque test. Nous réaliserons nos tests à différentes tensions afin de voir l’impact réel sur la température, pour cela nous avons retenu les tensions suivantes de 7.5, 9 et 12 Volts. Si toutefois, pendant un test la température du processeur se trouve au-dessus de 75°C, nous considérerons le test comme un échec car nous avons réglé de bios de telle manière que le pc redémarre lorsque cette température est atteinte.
Nous avons utilisĂ© de la pĂ¢te thermique Arctic Cooling MX4 au lieu de celle fournie par Noctua.
Mesures sonores
Le sonomètre sera situé à 15 cm du ventirad pour que le souffle ne perturbe pas les mesures. Un second relevé sera effectué à 1 mètre. Les deux prises s’effectuent panneau gauche enlevé, car le rôle du boîtier au niveau de l’affaiblissement acoustique est énorme, difficile donc de généraliser.
Il est évident que tester dans un boîtier performant, les résultats seront nécessairement meilleurs et en tout état de cause, très différents de ceux qui sont obtenus avec un boîtier milieu de gamme.
Nous allons tester la tension de démarrage du ventilateur et relever son niveau sonore à 7.5, 9 et 12 volts.
 Le test du montage
Nous dĂ©marrons par l’examen des notices, application de la pĂ¢te thermique, identification des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments correspondant Ă notre processeur et carte mère. Nous accordons une importance Ă l’accessibilitĂ© de la mĂ©moire et du connecteur 4 broches pour le processeur. Pour un non-initiĂ©, la tĂ¢che peut se prĂ©senter comme Ă©tant très ardue, celle-ci incluant bien souvent le dĂ©montage du support existant donc de la carte mère.
Glossaire
Caloducs : Un caloduc se présente sous la forme d’une enceinte hermétique qui renferme un fluide en équilibre avec sa phase gazeuse et sa phase liquide, en absence de tout autre gaz. A un bout du caloduc, celui près de l’élément à refroidir, le liquide chauffe et se vaporise en emmagasinant de l’énergie provenant de la chaleur émise par cet élément.
Ce gaz se diffuse alors dans le caloduc jusqu’au niveau d’un dissipateur thermique (ou d’un autre système de refroidissement) oĂ¹ il sera refroidi, jusqu’à ce qu’il se condense pour redevenir Ă nouveau un liquide, et cĂ©der de l’énergie Ă l’air ambiant sous forme de chaleur… Source WikipĂ©dia.
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PWM : Pulse Width Modulation, c’est un concept de commande de ventilateur par un espacement de la durée d’alimentation. Reconnaissable à son connecteur 4 broches au lieu de 3, il se veut plus souple et plus rapide que le réglage par variation de tensions.
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CFM : Cubic Feet Minute, en le multipliant par 1.7, vous connaîtrez la capacité de déplacement d’air en m3/heure d’un ventilateur.
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HDT : Certains ventirads sont équipés de cette technologie, la surface utile en matière de refroidissement n’est constituée quasiment que par la jonction caloduc/processeur. L’aluminium présent sur la base jouant plus un rôle de support des caloducs et de montage.
De plus, dans la plupart des cas, il n’est pas en contact avec la pièce à refroidir et en est éloigné de quelques dixièmes de millimètre.
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Pression statique : C’est une des composantes de l’évaluation d’un flux avec le dĂ©bit (CFM). Il s’agit, pour simplifier, de la force de l’air. Elle est indispensable en refroidissement processeur dans la mesure oĂ¹ le dĂ©bit doit rester important en sortie de radiateur pour Ă©vacuer les calories prĂ©levĂ©es.
Pour avoir une pression statique importante, plusieurs Ă©lĂ©ments entrent en ligne de compte, la gĂ©omĂ©trie des pales, (surface et courbures notamment), et la vitesse de rotation. Pour les courbures des pales, les ventilateurs « épais » sont nettement plus adaptĂ©s. A vitesse Ă©quivalente, un 120Ă—32 sera forcĂ©ment plus Ă l’aise qu’un 120Ă—25 ou mĂªme un 140Ă—25.
Donc 2 ventilateurs peuvent possĂ©der des caractĂ©ristiques en termes de dĂ©bit identiques mais des pressions statiques très diffĂ©rentes. Une forte pression statique est nĂ©cessaire partout oĂ¹ la circulation d’air est difficile : petits orifices de ventilation, obstacles … Le radiateur d’un ventirad est assimilable Ă un obstacle.
Dans le cadre d’une ventilation boĂ®tier et si ce dernier n’est pas trop encombrĂ©, la notion de pression statique est un peu moins importante, le dĂ©bit et la discrĂ©tion sont Ă mettre en avant. Par contre, pour information, un boĂ®tier vide rĂ©duit le dĂ©bit d’environ 15%, un boĂ®tier bien rempli de près de 60%, quand on vous dit de bien ranger vos cĂ¢bles !
PĂ¢te thermique :Le but principal d’une pĂ¢te thermique est d’assurer un contact optimal et d’éviter la prĂ©sence d’air entre les surfaces d’un composant et de son système de refroidissement (souvent un dissipateur thermique). Ces surfaces possĂ©dant de nombreuses micro porositĂ©s (trous, bosses), de l’air est prĂ©sent entre le composant et le dissipateur. L’air Ă©tant un mauvais conducteur thermique, le transfert thermique s’effectue ainsi moins bien.
L’application de pĂ¢te thermique permet de remplir ces imperfections par une substance dont la conductivitĂ© thermique est beaucoup plus Ă©levĂ©e que celle de l’air. La surface de contact entre le composant et le dissipateur est ainsi plus importante et donc le transfert thermique va s’effectuer plus efficacement.
La pĂ¢te thermique sert Ă©galement parfois Ă maintenir le dissipateur sur le composant, certaines pĂ¢tes Ă©tant très collantes. C’est par exemple le cas de certains dissipateurs destinĂ©s Ă refroidir les circuits intĂ©grĂ©s mĂ©moires des cartes graphiques, oĂ¹ seule la pĂ¢te thermique (qui prend parfois la forme d’un morceau de Scotch double-face) les fait tenir en place.
Le paramètre le plus important d’une pĂ¢te thermique est sa conductivitĂ© thermique, exprimĂ©e en watt par mètre-kelvin (c’est-Ă -dire en W/(mĂ—K), Ă ne pas confondre avec W/mK : watt par millikelvin). Une pĂ¢te thermique Ă base de silicone a une conductivitĂ© thermique comprise entre 0,7 et 0,9 W/(mĂ—K), tandis que celle d’une pĂ¢te Ă base d’argent est comprise entre 2 et 3 W/(mĂ—K), voire plus. Ă€ titre de comparaison, Ă une tempĂ©rature de 20°C, la conductivitĂ© thermique du cuivre est de 401 W/(mĂ—K), celle de l’argent de 429 W/(mĂ—K), et celle de l’air de 0,0262 W/(mĂ—K, Ă une pression d’un bar).
Comme toujours chez Prolimatech, le Megahalems rĂ©vision 3 est vendu sans ventilateur, Ă l’image du Samuel 17 par exemple, laissant ainsi l’opportunitĂ© Ă l’utilisateur d’opter pour le ventilateur de son choix. Deux sortes de fixations sont toutefois fournies, pour ventilateurs de 120 et de 140 mm, utilisables en mĂªme temps,comprenez de part et d’autre du radiateur.
Radiateur qui se compose, comme presque Ă chaque fois, d’ailettes d’aluminium superposĂ©es assez Ă©loignĂ©es les unes des autres, enfin par rapport Ă bon nombre d’autres de ses concurrents, le fruit d’une optimisation dans le sens de l’équilibre silence/performances et offrant la moindre rĂ©sistance possible au passage du flux d’air grĂ¢ce Ă un espacement des ailettes maximalisĂ© scientifiquement.
Il mesure 130 mm de longueur sur 74 mm sur 158,7 mm de hauteur, affichant sur la balance 790 grammes.
Il est parcouru dans toute sa hauteur par six caloducs de six millimètres de diamètre, qui se rejoignent pour former une zone de contact indirecte, que l’on suppose recouverte de nickel (en l’absence de données en ce sens sur le site du constructeur), tout comme les caloducs d’ailleurs.
Prolimatech met en avant en revĂªtement en acier inoxydable, censĂ© prĂ©server le brillant du neuf Ă mesure que les annĂ©es passeront, ainsi que limiter les risques d’oxydation.
Le Megahalems révision 3 bénéficie en fait par rapport à la révision 2, d’un système de montage et d’une plaque de rétention actualisés pour les sockets Intel 1150 et 2011, ce qui rallonge la liste de sockets compatibles : Intel LGA 775, 1156, 1155, 1150 ,1366 et 2011 sans oublier AMD AM2, AM2+, AM3, AM3+, FM1, FM2 et FM2+.
Le Prolimatech Megahalems est en général vendu entre 50 et 60 euros TTC, hors frais de ports éventuels.
Le Megahalems révision 3 est livré avec le bundle que voici.
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Comme nous l’avons fait remarquer plus tôt, le principal changement entre les révisions 2 et 3 est l’amélioration du système de montage et l’ajout d’une plaque de rétention dédiée à chaque constructeur de CPU.
Dans le cas d’un CPU AMD, le nôtre, à l’image du système de fixation du Noctua NH-D15, on prendra soin de conserver la partie inférieure du système de fixation AMD qui va servir de base à l’ensemble.
Partie inférieure sur laquelle on va fixer le support pour CPU AMD par le biais de quatre vis à main.
Vient ensuite le moment de placer le radiateur puis la barre de renfort que l’on fixera au support grĂ¢ce Ă deux vis Ă ressort.
Le radiateur en lui-mĂªme est maintenant fixĂ© Ă la carte-mère, passons dès lors au montage du ventilateur.
Cela passe par deux attaches verticales, deux tailles disponibles : 12 et 14 cm. Un système qui nous aura rarement satisfait et le Megahalems ne fait pas vraiment exception.
Si le système de crochet, qui maintient le ventilateur, remplit bel et bien son office, ce n’est pas exactement le cas du système d’attaches au radiateur, avec un maintien assez lĂ¢che et faisant que le ventilateur, au moins dans le cas d’un modèle de 14 cm, repose sur les barrettes mĂ©moire.
En conclusion à cette partie, nous pouvons dire que le montage s’avère des plus simples mais que la déception reste de mise avec le système de fixation des ventilateurs,vraiment peu convaincant..
Comme d’habitude, nous commencerons par les résultats des tests de température, fruit de relevés effectués à 7,5 et 9 et 12 Volts. Mais, comme le Megahalems révision 3 est vendu sans ventilateur, nous avons effectué les dits tests avec deux transfuges d’autres tests,les ventilateurs du LEPA LV-12 et de l’Alpenföhn Brocken 2, le premier de 12 cm et le second de 14 cm.
Résultats compilés dans les deux tableaux suivants :
On remarque le Megahalems révision 3 possède une capacité de refroidissement suffisante pour passer le test d’une heure d’OCCT sans pour autant atteindre la limite fatidique de 75° et ce dans les deux cas. A noter pour l’anecdote qu’avec le ventilateur Alpenföhn, la température atteint 74,7° à l’issue du test.
Les résultats montrent dans tous les cas de figures testés des performances en refroidissement satisfaisantes, toutefois conditionnées par le choix du ventilateur, comme tous les autres radiateurs. En effet, l’avantage revient selon le cas au LEPA et dans d’autres à l’Alpenföhn, bien que cela ne tienne en fait qu’aux spécifications des ventilateurs, la vitesse de rotation par exemple se montrant ici primordiale.
Et, bien que ce soit un peu hors-sujet et surtout assez peu révélateur, voici les relevés sonores que nous avons effectué avec le ventilateur Alpenföhn, qui,sans surprise, sont très proches, voire identiques, à ceux relevés lors du test de ce dernier, marge de tolérance d’erreur comprise et à niveau résiduel sonore ambiant différent.
On pourra commencer par rappeler que le Megahalems bĂ©nĂ©ficie d’une fabrication de très bonne facture, au niveau de finition supĂ©rieur Ă bon nombre de produits similaires, mĂªme haut-de-gamme, dĂ©jĂ prĂ©sents sur le marchĂ©.
On continuera en évoquant une phase de montage simple et rapide, au moins en ce qui concerne les processeurs AMD, avant de revenir sur des performances en refroidissement très satisfaisantes, au point de rejoindre le dessus du panier sans problème.
Seulement …, Ă la manière du Samuel 17 et malgrĂ© des performances Ă la hauteur du meilleur de la concurrence, il est un domaine oĂ¹ le Megahalems peine Ă se hisser au niveau des autres compĂ©titeurs : c’est celui du rapport qualitĂ©/prix.
Dépourvu de ventilateur, à acheter séparément, le prix total s’en ressent forcément, et, face à des concurrents comme le Thermalright True Spirit 140 Power ou l’Alpenföhn Brocken 2 pour ne citer qu’eux (plus ou moins 50 et 40 euros respectivement), il ne lui reste malheureusement plus grand chose, du point de vue du rapport qualité prix strict, au Megahalems.
Au moins, cela laisse le choix quant à la solution de ventilation, mais cela reste une bien piètre consolation.
Au final, le Megahalems révision 3 repartira couronné des lauriers 59H Refroidissement.
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 Rapport qualité/prix à l’arrivée. |